Libreville : Insalubrité, le marché de la Peyrie un nid à microbes
La question de la salubrité au Gabon demeure une véritable épine sous le pied des autorités de la Transition. En dépit des efforts de l’édile de la capitale, le Général Judes Ibrahim Rapontchombo, les déchets de tous types continuent de joncher le sol. Constat flagrant à la Peyrie, un marché où sont vendus les aliments entre eaux stagnantes et tas d’immondices.
Dès les premiers pas dans ce marché, les clients sont accueillis par un tas d’ordures en plein milieu de la voie. Un spectacle des plus déplorables puisque des déchets flottent dans des flaques d’eau stagnante. Formant un véritable cocktail d’agents pathogènes. Le cadre n’effraie visiblement ni les commerçants ni les clients, qui continuent leurs activités, indifférents aux risques sanitaires. Pourtant, les autorités locales ne cessent de rappeler les dangers de ce type de conditions, notamment la propagation de maladies infectieuses.
Les usagers de la Peyrie exposés à des maladies
Conscient de la gravité de la situation, le délégué spécial de la commune de Libreville a initié plusieurs programmes, dont le Challenge Ville Propre, visant à encourager les citoyens à adopter des comportements responsables. Des efforts ont également été déployés pour revoir le système de collecte des ordures. Malgré les campagnes de sensibilisation et les nouvelles méthodes de gestion des déchets, l’adhésion de la population demeure timide. Nombre d’habitants et d’opérateurs économiques semblent réfractaires à ces mesures pourtant essentielles à la santé publique.
Les marchés comme celui de la Peyrie, où des denrées alimentaires sont exposées en plein air dans un environnement insalubre constituent une menace pour la santé des citoyens. En effet, l’accumulation des détritus peut favoriser la propagation des champignons et l’apparition des maladies diarrhéiques liées à des infections bactériennes, virales ou parasitaires. Il s’agit entre autres du paludisme, l’intoxication alimentaire, le choléra et de la fièvre typhoïde.
Cette problématique souligne la nécessité d’un engagement collectif. Car si les initiatives des autorités de la Transition sont indispensables pour redonner à Libreville son éclat, elles resteront insuffisantes sans une véritable implication des populations et des opérateurs économiques.