Libreville : 18 ans après, les anciens employés de l’hôtel Rapontchombo réclament leur indemnisation

Licenciés de manière abusive, le collectif des anciens employés du Novotel Rapontchombo est monté récemment d’une conférence de presse animée le lundi 10 février 2025. Occasion pour ces derniers de révéler les conditions de précarité dans lesquelles ils sont plongés et le non le paiement intégral de leurs droits légaux 18 ans après la fermeture de cet établissement hospitalier. 

Au chômage depuis 2006 suite à la faillite ayant entraîné la fermeture du Novotel Rapontchombo, les anciens travailleurs réunis en collectif ont décidé de sortir de leur silence le jeudi 6 février dernier. Étant au nombre 78, ces derniers ont protesté devant le siège de l’hôtel en revendiquant le paiement de leurs droits qui leur a été promis mais qui semble ne pas avoir été pris en compte puisque la structure a été mise en vente.

78 anciens employés de l’hôtel Rapontchombo battent le pavé

« Depuis bientôt sept mois, nous attendons d’être payés (…) mais nous constatons que les travaux sont en train de démarrer. On s’interroge sur la procédure ayant prévalu le démarrage de ces travaux et sur le paiement de nos droits » a confié le porte-parole du collectif, Wilfried Bokongo Evoung  dans les colonnes de L’Union. Pour ces compatriotes, de tels agissements sont inacceptables alors que le tribunal du Commerce avait désigné un acquéreur. 

Décidés à rentrer en possession de leurs droits, le collectif des anciens employés du Novotel Rapontchombo ont lancé un cri de détresse à l’endroit des plus hautes autorités de la transition, en tête desquelle le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema afin que leur plainte soit entendue. Rappelons que dès son arrivée à la tête du pays, le Président de la transition avait annoncé la résurrection de l’hôtel Rapontchombo dans la liste des actes concrets et forts du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Une décision qui doit s’accompagner également du respect des actions à mener notamment le paiement des droits de ces compatriotes.