Lastoursville : des militants claquent la porte du PDG pour se dédier à la promotion de l’agenda du CTRI
Dans une lettre adressée à la Secrétaire générale du Parti démocratique gabonais (PDG), Angélique Ngoma, une dizaine de militants du département de Mulundu, avec pour chef-lieu Lastoursville, ont annoncé leur démission collective. Cette décision marque un désaveu de l’ancien parti au pouvoir dans cette région de l’Ogooué-Lolo (sud-est), désormais en quête d’une nouvelle orientation politique, a-t-on pu lire Gabonactu.
Les démissionnaires, dont certains occupaient des fonctions au sein du Conseil national et du Comité central du PDG, justifient leur départ par un désir de s’engager dans un projet politique plus en phase avec les besoins locaux. « Madame le secrétaire général, nous, soussignés, membres du Parti Démocratique Gabonais, vous informons de notre démission de nos fonctions et de notre appartenance au PDG dans le souci de nous conformer aux textes du PDG et afin de concentrer nos efforts sur un engagement politique plus local, plus cohérent avec les défis actuels de notre département à travers le mouvement politique Mulundu Delta Force », indique la lettre de démission, lue par Edmond Mbanda Nzendzilet alias Deggon.
Les anciens membres ont également souligné leur volonté de se consacrer pleinement au soutien de l’agenda du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), dirigé par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, au pouvoir depuis le coup d’État du 30 août 2023. « Tout en reconnaissant pleinement le rôle historique du PDG dans le paysage politique gabonais et ne pouvant œuvrer efficacement pour deux structures politiques à la fois, nous choisissons de nous dédier entièrement à la promotion de l’agenda du CTRI pendant cette période de transition », précisent-ils dans leur déclaration commune.
Un PDG affaibli par des départs en cascade
Depuis la chute de son pouvoir après 56 ans de règne, le PDG semble perdre sa position dominante sur la scène politique. Le parti, fondé par l’ancien président Omar Bongo en 1968, connaît une vague de démissions dans ses rangs, touchant autant les militants de base que les figures emblématiques du parti. Plusieurs cadres, en quête de renouveau politique, préfèrent désormais créer ou rejoindre de nouvelles structures adaptées aux réalités post-transitionnelles du Gabon.
Pour de nombreux observateurs, cette démission collective au sein du PDG à Mulundu témoigne d’une transformation profonde du paysage politique local, où les citoyens cherchent des solutions en phase avec leurs préoccupations régionales, renforçant ainsi l’intérêt pour des initiatives politiques ancrées localement.