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Joël Mapangou : «Historiquement, géographiquement et topographiquement Mbanié est gabonais»

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Dans une prise de position tranchée publiée ce 21 mai 2025 sur sa page Facebook, l’acteur politique Joël Mapangou est revenu avec force sur la décision récemment rendue par la Cour internationale de justice (CIJ) attribuant la souveraineté de l’île Mbanié à la Guinée équatoriale. Une décision qui, pour l’ancien ministre de la Communication, n’efface en rien l’évidence historique et géographique de l’appartenance de cette île au Gabon.

« Au-delà des enjeux économiques », écrit Joël Mapangou, « Mbanié a un enjeu sécuritaire du fait d’être une zone tampon pour le Gabon, comme l’est l’Ukraine pour la Russie ». Par cette analogie forte, l’ancien candidat au législatives et locales de 2018 et 20123 souligne la portée stratégique de l’îlot dans la géopolitique sous-régionale. Pour lui, céder Mbanié sans résistance morale ni mobilisation nationale reviendrait à affaiblir la ceinture de sécurité maritime du pays.

Il appelle ainsi les nouvelles autorités, dans un contexte de Vème République encore en construction, à faire preuve de lucidité et de fermeté. « J’exhorte aux nouvelles autorités d’avoir l’intelligence de la situation en appelant à une union sacrée des forces vives de la nation », a-t-il plaidé.

Une union nationale pour une stratégie diplomatique concertée

Joël Mapangou n’élude pas la décision de justice rendue à La Haye. Mais pour lui, celle-ci ne doit pas clore le débat. Il suggère de bâtir d’abord un consensus national autour de Mbanié, pour ensuite négocier avec la partie équato-guinéenne dans un esprit de fraternité et de paix. « L’objectif principal doit être de trouver un modus operandi sur le plan national qui débouchera sur un modus vivendi avec nos frères de la Guinée équatoriale », explique-t-il.

Car, rappelle-t-il avec gravité : « Historiquement, géographiquement et topographiquement Mbanié est gabonais. » Un propos qui sonne comme un appel à la mémoire collective, mais aussi comme une alerte contre le risque d’effacement d’un pan du territoire national dans l’indifférence.

Alors que le gouvernement gabonais a dit « prendre acte » de la décision de la CIJ, et a exprimé sa disposition à engager des négociations, la voix de Joël Mapangou rejoint celles de nombreux compatriotes qui s’interrogent sur l’issue diplomatique à donner à cette perte de souveraineté. Et surtout, sur la manière dont l’État gabonais entend défendre ses intérêts historiques dans le respect du droit, mais sans renoncer à sa vérité.

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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