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Gabon: une élève échappe à la noyade après avoir glissé dans un caniveau à Nzeng Ayong

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La pluie diluvienne qui s’est abattue sur le Grand Libreville dans la nuit du mardi 26 avril dernier n’a pas été sans incidence pour les infrastructures routières. À Nzeng-Ayong, la puissance des eaux a fini par boucher les voies de canalisation à telle enseigne qu’une élève du primaire a failli être engloutie après une chute qui aurait pu lui coûter la vie.

Scène ubuesque ce mercredi 27 avril 2022 à quelques encablures du rond point de Nzeng-Ayong dans le 6ème arrondissement de la commune de Libreville. Confrontés à la pluie diluvienne débutée la veille et l’embouteillage géant causé, les élèves d’une école primaire bilingue de la zone, décident de poursuivre leurs chemins à pied en arpentant la ruelle. À la queuleuleu, ils parvenaient jusqu’à ce qu’une d’entre elles glissent dans un trou de caniveau en manque de dalle.

C’est la panique. Le flot des eaux est tel qu’il faudra une chaîne de solidarité humaine pour parvenir à ressortir la jeune fille du canal dont elle semblait incapable de sortir. Pour Ruffin, un des secouristes du jour « elle se serait noyée si on n’avait pas été rapide », a-t-il indiqué de manière brève. Témoin de la scène, une équipe de Gabon Media Time a pu apprendre que la fillette était habituée à se rendre toute seule à son établissement.

Cette dernière inscrite en classe de 4ème année n’aurait jamais eu les difficultés à prendre le taxi. Sauf qu’en période de pluies diluviennes, cette initiative courageuse prend davantage la tournure d’un risque non maîtrisé. Que serait-il advenu si l’élève avait été engloutie par les eaux animées de courant ? Dans un contexte social strident marqué par la psychose autour d’une présumée vague d’enlèvements, les parents devraient redoubler de vigilance et davantage faire montre de responsabilité à l’égard de leur progéniture.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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