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Gabon : Ndong Obiang pour un élargissement des poursuites à d’autres personnalités 

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Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), s’est dès sa prise de pouvoir résolument engagé à lutter contre la corruption. Une initiative qui a donné lieu à plusieurs arrestations de cadres de l’ancien régime, dont l’épouse et le fils de l’ancien président de la République, Sylvia et Noureddin Bongo Ondimba. Invité au micro de Radio France Internationale (RFI) ce lundi 24 juin, le premier vice-président de l’Assemblée nationale de transition, François Ndong Obiang s’est prononcé en faveur d’un élargissement de ces poursuites à d’autres personnalités qui ont versé dans des malversations. 

Il s’était fait discret depuis sa dernière conférence de presse organisée à la fin du mois de janvier 2024, au cours de laquelle il avait fustigé l’amateurisme du cabinet juridique du président de la Transition. Cette fois au micro de RFI, François Ndong Obiang a eu l’occasion de commenter l’actualité brûlante du moment, en lien avec la réforme du Code électoral, mais a également eu l’occasion de dresser un plaidoyer en faveur d’une moralisation de la vie publique et d’une constitution de champions nationaux qui excellent dans les affaires. 

Des fortunes constituées sur la base des finances publiques 

La prise du pouvoir par les forces de défense et de sécurité a mis au goût du jour des mécanismes de captation des richesses du pays par une poignée de compatriotes, qui se sont constitués des fortunes. Si l’épouse et le fils ainé d’Ali Bongo Ondimba font partie des personnes accusées et maintenues en détention pour des crimes financiers, François Ndong Obiang propose des élargissements de poursuites à d’autres personnalités. « Sylvia Bongo doit être poursuivie pour ces faits parce que c’est flagrant. Tous les gens instruits savent ce qui s’est passé. Je souhaite qu’on mette de l’ordre partout, pas uniquement contre Sylvia Bongo et Noureddin mais contre tous ceux qui ont été dans des malversations assez outrancières et périlleuses pour l’Etat Gabonais. », a-t-il indiqué au micro de Christophe Boisbouvier.  

Abordant le train de vie dispendieux de certains compatriotes, le député de la Transition a sa petite idée sur l’origine de la fortune amassée. « Je sais qu’il y a des fortunes qui sont constituées sur la base des finances publiques. 

 », a-t-il indiqué avant de poursuivre « Ce pays n’a aucun milliardaire qui soit travailleur, qui soit dans une activité économique pure (…) Le Gabon a des milliardaires qui sont des hauts fonctionnaires, qui sont des politiques, qui sont des agents de l’Etat, il faut en sortir ». Poursuivant son raisonnement, l’ancien chef de fil de REAGIR persiste et signe « tout le monde fanfaronne sur les boulevards de Libreville avec des voitures rutilantes alors que nous savons très bien que cet argent vient des caisses de l’Etat ».

Il faut dire que le Rapport des 60 jours de la Task-force sur la dette publique intérieure et extérieure rendu public au dernier trimestre de l’année 2023, qui s’inscrit justement dans cette volonté du général Brice Clotaire Oligui Nguema de mettre de l’ordre dans la gestion de l’argent public, a révélé des ramifications de spoliation de l’Etat au sein des entreprises adjudicataires des marchés publics, parfois en complicité avec des agents publics. Autant de faits qui nécessitent que la justice s’y intéresse enfin.  

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