Gabon: la magistrate Antonella Ndembet indifférente aux maux de sa corporation
La cessation d’activités concertée déclenchée par le Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMAG) depuis le 19 décembre 2022, semble ne pas chaloir le ministère de tutelle. Et pour cause, Erlyne Antonella Ndembet épouse Damas n’a initié aucune démarche auprès des membres de sa corporation pour tenter de trouver une issue.
Cher au Chef de l’État Ali Bongo Ondimba, le dialogue social semble n’être qu’un concept appliqué de manière disparate au sein des administrations publiques. D’ailleurs, à chaque levée de boucliers des partenaires sociaux, rares sont les membres du gouvernement qui s’engagent à désamorcer ces bombes aux effets immédiats sur le fonctionnement du secteur public.
Dernier fait en date, la grève générale illimitée entamée depuis une semaine au sein du ministère de la Justice par les magistrats. Une décision qui découle des promesses non tenues par le gouvernement en lien avec l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie. Des maux connus par la juge d’instruction aujourd’hui portée à un fauteuil ministériel.
Il s’agit entre autres du projet portant Statut des magistrats, la promotion des valeurs éthiques et déontologiques, la dotation de moyens roulants aux magistrats conformément au décret n°0861 du 28 octobre 2013,la construction des sièges des hautes Cours et Tribunaux et la régularisation des situations administratives des promotions 2007 et 2009 sont d’actualité.
Un cahier de charges qui aurait été soumis depuis des lunes à Erlyne Antonella Ndembet épouse Damas. Seulement, cette dernière demeure aphone et effacée comme à l’accoutumée. Un silence assourdissant qui pousse à se questionner sur l’intérêt porté à ces fonctionnaires qui n’exercent dorénavant qu’un service minimum limité à l’examen des dossiers mis en délibéré. Et ce, tant dans les ordres judiciaire, administratif et financier.
