A La UneSOCIETE

Gabon : le Woleu-Ntem, véritable grenier du pays

Lire cet article

En plus d’une position stratégique avec la zone des trois frontières, la province du Woleu-Ntem a ceci de particulier qu’elle est capable d’offrir au pays, tout ce dont il a besoin en termes de ressources alimentaires. Située au nord du Gabon, et particulièrement fertile car bénéficiant de conditions climatiques idéales pour l’agriculture, la province produit une grande variété de denrées alimentaires essentielles telles que le manioc, le maïs, les haricots, les atangas, la banane et les légumes de toutes sortes. Elle est capable de fournir une part significative de l’alimentation du pays, et donc de jouer un rôle crucial dans la sécurité alimentaire et l’approvisionnement interne du Gabon. Encore faudrait-il que les autorités repensent notre modèle de développement. 

C’est un fait, la plupart des grandes nations ont amorcé leur développement en partant du secteur agricole. De la Chine aux États-Unis en passant par la France, toutes ces puissances ont d’abord développé leur secteur agricole avant de migrer vers des secteurs plus innovants. Le secteur agricole est donc fondamental pour le développement économique, la stabilité sociale et la durabilité, en fournissant des aliments, des emplois et des opportunités de croissance économique. Au Gabon, malgré un potentiel évident, les autorités semblent le négliger. Pourtant, le pays regorge d’atouts naturels, notamment dans la province du Woleu-Ntem. 

Développé le potentiel agricole du Woleu-Ntem

Appelée “grenier du Gabon” en raison de son importance dans la production agricole du pays, cette région, située au nord-est du Gabon, est particulièrement fertile et bénéficie de conditions climatiques idéales pour l’agriculture. On y produit et cultive de tout à tel point que le Woleu-Ntem dispose d’une grande variété de denrées alimentaires essentielles telles que le manioc, le maïs, les haricots et les légumes. La province, frontalière à la Guinée-Equatoriale et au Cameroun, est capable de fournir une part significative de l’alimentation du pays, et de jouer un rôle crucial dans la sécurité alimentaire et l’approvisionnement interne du Gabon.

Malheureusement, plutôt que de la spécialiser en région à forte productivité comme la nature l’oblige, les autorités tentent désespérément de développer d’autres zones qui ne disposent pas des mêmes atouts. Résultat des courses, le pays importe pour 500 milliards de FCFA de denrées alimentaires annuellement. Des produits comme le cacao qui émergeaient du Woleu-Ntem il y a quelques décennies et qui font la force d’économie de pays comme la Côte d’Ivoire ou le Ghana, n’en sortent plus faute d’investissements et c’est toute l’économie qui en pâtit en étant dépendante du pétrole et des minerais. 

Se développant malgré l’absence de richesses dans son sous-sol à l’inverse de provinces comme le Moyen-Ogooué, l’Ogooué-Maritime ou le Haut-Ogooué, le Woleu-Ntem prouve qu’il est bel et bien capable d’offrir au pays tout ce dont il a besoin au sens de ces besoins primaires selon la pyramide de Maslow. En la spécialisant dans le domaine agricole, le gouvernement en quête de diversification pourrait ainsi accroître l’efficacité économique, favoriser le développement local et améliorer la résilience économique de tout le pays. Encore faudrait t-il qu’il y jette un regard neuf.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

Articles similaires

Un commentaire

  1. Je pense qu’il y a un rectificatif à apporter : le woleu Ntem ne peut pas être le grenier du pays car bien qu’il soit propice à cause des conditions climatiques de pratiquer l’agriculture, l’activité n’est pas assez intense pour pouvoir couvrir les besoins du pays. Par contre, aller à la douane de Bitam et passez-y une journée. Vous verrez défiler environ une cinquantaine de camion en provenance du Cameroun alors que vous aurez du mal à voir quitter tout un camion chargé de produits uniquement de la province (c’est toutes les provinces qui en sont limitées). En conclusion, c’est le Cameroun qui en est malheureusement le grenier du Gabon….

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page