Gabon : le Synamag appelle le Gén. Oligui Nguema à respecter sa parole
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Réunis pour un point de presse le vendredi 7 février dernier au perron du Palais de justice de Libreville, les magistrats ont révélé ne plus être en bonne odeur de sainteté avec Paul-Marie Gondjout, leur ministre de tutelle. Aussi, se tournent-ils vers le Gén. Oligui Nguema, Président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qu’il invite à tenir parole.
« Il n’y a pas d’État de droit sans justice. La justice est le dernier rempart d’un système démocratique moderne », a initialement martelé Landry Abaga Essono, Président du syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag). Las d’espérer une réaction du ministre de la Justice, les magistrats ont décidé d’interpeller la première autorité du pays, qui plu est, Président du Conseil supérieur de la magistrature.
Le Gén. Oligui Nguema attendu sur le chantier des réalisations !
Durant leur point de presse, les magistrats ont réclamé l’application de la loi n°040/2023, qui prévoit une rémunération garantissant leur indépendance. Cependant, les textes d’application nécessaires n’ont toujours pas été mis en œuvre. Et ce, malgré les promesses faites lors d’une audience en septembre 2023. Dans la perspective de l’élection présidentielle, le Général Nguema, potentiel candidat, est attendu sur l’état de la justice.
« Est-ce cette justice défaillante que vous présenterez au peuple pour solliciter sa confiance ? », a questionné Landry Abaga Essono. Aussi, les magistrats ont réitéré qu’ils refusent d’être les complices d’une justice instrumentalisée et appellent à la solidarité et au courage de leurs collègues. Le Synamag souligne que cette lutte, bien que contraignante pour le peuple gabonais aujourd’hui, est essentielle, tant pour eux que pour les justiciables.
En clair l’aboutissement de leurs revendications va concourir à garantir leurs droits et libertés demain. « Nous demandons solennellement au Président de respecter la parole donnée et de permettre à la justice gabonaise d’être enfin indépendante et efficace », a conclu le Président du Synamag. Cette prise de position intervient dans un contexte politique tendu, alors que le Gabon se prépare à une transition cruciale pour son avenir démocratique.
GMT TV