Gabon: le REDHAC exige la libération de Jean Rémy Yama
C’est à la faveur d’un sit-in organisé devant les bureaux de la Direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire (DGCISM) plus connue sous l’appellation « B2 » que le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) et la Coalition-pays Gabon ont exigé la libération immédiate de Jean Rémy Yama. Non sans manquer d’appeler ses bourreaux à «prendre toutes les dispositions nécessaires pour que ce dernier réponde présent à son contrôle médical au Sénégal le plus vite possible».
Interpellé le dimanche 27 février dernier de manière irrégulière, Jean Rémy Yama est actuellement gardé à vue à la Direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire pour « abus de confiance » et « corruption » présumée. Des faits qui remonteraient à plus d’une décennie mais dont la première plainte remonterait à 2015. Une tournure judiciaire assez étrange qui n’a pas manqué de faire réagir les organisations de la société civile dédiées à la défense des droits des humains.
C’est notamment le cas du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) et la Coalition-pays Gabon qui a organisé ce lundi 28 février un sit-in devant l’institution judiciaire pour exiger la libération pure et simple de Jean Rémy Yama. Et pour cause, le président de la puissante confédération syndicale Dynamique unitaire (DU) était attendu au Sénégal pour y subir un contrôle sanitaire de toute urgence. « Pour le REDHAC et la Coalition-pays Gabon, cette séquestration est une intimidation ayant pour but le musèlement des organisations de la société civile et des défenseurs des droits humains et des syndicalistes », ont-ils décrié.
Exigeant la mise en liberté immédiate du leader syndical, les organisations de la société civile ont demandé aux plus hautes autorités publiques de « prendre toutes les dispositions nécessaires pour que ce dernier réponde présent à son contrôle médical au Sénégal le plus vite possible ». Non sans manquer de les exhorter à « continuer de respecter les conventions et instruments régionaux et internationaux librement ratifiés et relatifs aux droits humains, aux syndicats et aux défenseurs des droits humains », ont-ils conclu. Vivement que cet élan solidaire soit entendu par qui de droit !