Gabon : Le FMI table sur une croissance de 2,8% en 2025

Le Fonds Monétaire International (FMI) a récemment publié ses projections économiques, prévoyant que l’économie gabonaise connaîtra une croissance de 2,8% en 2025. Cette annonce, faite vendredi 25 avril, soulève des préoccupations quant à un léger ralentissement de la dynamique économique par rapport à l’année précédente, dans un contexte régional général qui demeure peu favorable.
L’analyse du FMI révèle que cette performance attendue, bien que positive, se traduit par un recul de 0,3 point de pourcentage par rapport aux estimations pour l’année 2024. Ce ralentissement modéré pourrait indiquer une décélération progressive des activités économiques au Gabon.
Une tendance générale dans la zone CEMAC
Ce déclin affecte non seulement le Gabon, mais s’inscrit aussi dans une tendance observée au sein de la zone CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale), qui, selon le FMI, devrait enregistrer une croissance moyenne de 2,4% en 2025, soit une baisse de 0,5 point par rapport à 2024.
Le FMI attribue ce ralentissement régional en grande partie à la situation précaire en Guinée équatoriale, qui devrait affronter une récession sévère de -4,2%. La chute continue de la production pétrolière dans ce pays, essentiel à ses recettes budgétaires, pèse lourdement sur les indicateurs économiques de la zone, entraînant des répercussions pour ses voisins.
À l’intérieur de la CEMAC, les perspectives économiques varient considérablement d’un pays à l’autre. Tandis que le Cameroun semble maintenir une croissance stable autour de 3,6%, le Congo et le Tchad affichent des prévisions de progression modérée. En revanche, la République Centrafricaine se démarque avec une amélioration notable prévue à 2,9%.
Pour le Gabon, cette prévision de croissance de 2,8% le positionne dans une situation de stabilité relative, même si cela reste en deçà des performances antérieures de 2024. Dans un climat économique régional marqué par l’incertitude, le Gabon pourrait se retrouver face à des défis supplémentaires pour relancer une croissance plus vigoureuse.
GMT TV