Gabon : L’ANAC et le CNS scellent un accord stratégique pour sécuriser l’aviation civile

À l’approche de l’audit de l’OACI prévu en juillet 2025, le Gabon renforce son dispositif de sûreté aérienne. L’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) et le Conseil national de sécurité (CNS) ont signé un protocole d’accord visant à structurer l’évaluation et le partage d’informations sensibles sur les menaces contre l’aviation civile. Une avancée majeure pour la conformité aux standards internationaux.
Un partenariat stratégique pour renforcer la sûreté aérienne. Signé le 24 avril 2025 à Libreville, cet accord marque une étape décisive dans la mise à niveau du système national de sûreté de l’aviation civile. En conformité avec la norme 3.1.3 de l’Annexe 17 de la Convention de Chicago et le Programme national de sûreté adopté par décret en 2017, il vise à institutionnaliser le partage d’informations sur les menaces identifiées.
« Ce protocole permettra une collecte et une évaluation rigoureuses des risques, indispensables à la mise en œuvre de contre-mesures adaptées », a expliqué un responsable de l’ANAC, insistant sur l’importance d’un traitement rapide et confidentiel des renseignements.
Une évaluation continue des menaces pour une aviation plus sûre
Concrètement, le CNS sera chargé de centraliser les informations issues des services de renseignement sur les groupes terroristes, acteurs politiques extrémistes ou réseaux criminels, et de les transmettre à l’ANAC sous forme de données exploitables. Ces informations alimenteront la cellule nationale de gestion des risques en sûreté de l’aviation civile, permettant une évaluation continue et contextualisée du niveau de menace pour chaque aéroport.
« Le but est d’instaurer une culture de la prévention active, avec des exercices conjoints réguliers et une coordination renforcée entre toutes les parties prenantes », a précisé une source proche du dossier.
Un signal fort pour l’OACI et la communauté internationale
Au-delà du respect des standards internationaux, cet accord traduit l’engagement du Gabon à protéger ses infrastructures critiques et à garantir un environnement aéronautique sûr pour les passagers et les opérateurs. Dans un contexte où la sûreté aérienne devient un indicateur clé de fiabilité économique, Libreville entend ainsi consolider sa crédibilité régionale et internationale.
À travers cette démarche, le gouvernement gabonais affiche clairement sa volonté de faire de la sécurité aérienne une priorité stratégique dans sa politique de développement et d’attractivité.
GMT TV