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Gabon : l’activité de raffinage s’effondre de 66,9% à la fin du 4ème trimestre 2023

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Après avoir atteint 998896 tonnes métriques au terme de l’exercice 2022, le volume de brut raffiné en 2023 a chuté de plus de 66,9% en 2023. Comme indiqué dans la note de conjoncture sectorielle à fin décembre, l’indice mesurant l’activité de raffinage s’est largement effondré à la fin du quatrième trimestre 2023, chutant de 33,3% par rapport à l’année précédente. Un effondrement de l’activité de raffinage du pétrole qui peut être largement imputable au vieillissement de l’infrastructure.

Construite il y a plusieurs décennies, la seule et unique raffinerie de pétrole du pays continue de montrer des signes de fébrilité. Entre absence de mise à niveau et d’entretien, cette infrastructure détenue par la Société Gabonaise de Raffinage (Sogara) est en détérioration constante entraînant inefficacité et défis opérationnels. Résultat, une baisse drastique de la production comme indiqué dans la dernière note de conjoncture sectorielle, qui souligne une chute de 66,9% de l’activité de raffinage au terme des 12 mois de l’année 2023.

En effet, établis à 998896 tonnes métriques au terme de l’exercice 2022, le volume de brut raffiné en 2023 a chuté de plus de 66,9% en 2023 par l’unique raffinerie du pays, s’est largement déprécié. La direction générale de l’économie évoquant une diminution de 33,3% en glissement annuel. Soulignant les importants défis techniques dans l’exploitation de cette raffinerie de pétrole qui nécessite une expertise et des équipements techniques spécialisés, cette chute de la production témoigne des difficultés de l’opérateur à maintenir son bon fonctionnement. 

La viabilité économique de la Sogara remise en cause

Ainsi, compte tenu des fluctuations des prix mondiaux du pétrole et la dynamique du marché actuelle, cette chute du volume de brut raffiné par la Sogara qui souligne par ailleurs, l’impact sur la viabilité économique des activités de raffinage du pétrole au Gabon interroge sur sa rentabilité, d’autant que pour combler le déficit en matière de production, l’Etat a recours à l’importation de produits pétroliers. Un comble pour un pays qui tente de racheter Assala et qui aspire à reprendre la main sur son industrie pétrolière.

Chutant de 73% par rapport au quatrième trimestre 2022, l’activité de raffinage devra très rapidement relever les défis d’investissement et de financement en modernisant son outil productif. A défaut, les autorités de la transition qui entendent miser sur les énergies renouvelables, pourraient changer d’orientation et détourner leur attention du raffinage du pétrole vers d’autres secteurs de l’industrie pétrolière et gazière. Un changement stratégique qui pourrait être motivé par la disponibilité des ressources ou les priorités du gouvernement.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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