Gabon : l’absence de salles de cinéma, un frein à l’accessibilité des films locaux
La production cinématographique est un moyen puissant d’expression artistique qui joue un rôle important dans la société, tant sur le plan culturel qu’économique. Cependant, au Gabon, ce secteur souffre de plusieurs maux administratifs, infrastructurels et sociaux. Des difficultés qui ne semblent pas préoccuper les autorités de la transition. Pourtant, l’absence de salles de cinéma pose un véritable problème pour la diffusion et l’accessibilité des films locaux, entravant ainsi l’épanouissement des populations.
Les arts et la culture sont tout aussi importants pour la transmission des savoirs traditionnels et la préservation du patrimoine culturel matériel et immatériel. Ces principes participent fortement à l’essor d’une nation, quel que soit le contexte. Dans notre pays, et ce, depuis des années, les acteurs culturels tirent le diable par la queue. Une situation qui perdure sans que ces derniers ne voient la lumière au bout du tunnel. Les réalisateurs, producteurs, scénaristes et autres professionnels du cinéma se retrouvent abandonnés à eux-mêmes par manque de salles de cinéma.
En effet, le but d’une production cinématographique est de divertir, d’éduquer, de promouvoir les cultures, de provoquer des discussions, de générer des revenus et de créer des émotions. Il s’agit également de relater la vie de la société dans laquelle elle naît à des étrangers. Cela ne peut être réalisé par les acteurs du domaine dans notre pays, en raison du manque cruel de salles de cinéma. Pourtant, les autorités de la transition ne manquent pas de participer aux nombreuses avant-premières de longs et courts métrages dans des locaux privés, sans la moindre gêne.
Les cinéphiles contraints de se tourner vers des plateformes en ligne
Il est important de noter que sans salles de cinéma, les productions nationales peinent à trouver un public. Cela limite la visibilité des talents locaux et des histoires gabonaises. Ce manque crucial d’infrastructures adaptées freine le développement de l’industrie du cinéma, rendant ainsi difficile le financement et la promotion de nouveaux projets. Les cinéphiles sont donc contraints de se tourner vers des plateformes en ligne ou des projections sporadiques, ce qui réduit l’accès à la culture cinématographique pour une grande partie de la population et freine l’évolution de ce secteur. Pourtant, au Gabon, tout le monde n’a pas la possibilité d’accéder à des plateformes comme Netflix ou Prime Video, d’autant plus que les productions gabonaises n’y sont pas disponibles.
Il serait judicieux que les autorités se penchent sur cette question, car les salles de cinéma peuvent générer des emplois et stimuler l’économie locale. Leur absence entraîne une perte d’opportunités économiques. Bien que les projections en plein air et les festivals de cinéma puissent contribuer à pallier ce manque, ils restent insuffisants pour un accès régulier. Il serait donc important de soutenir des projets visant à créer des salles de cinéma dans les arrondissements et les capitales du pays, en fonction du taux démographique.
GMT TV