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Gabon : la SEEG sous pavillon FGIS !

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Réuni en session extraordinaire ce lundi 22 mai 2023, le Conseil d’administration de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a procédé à la nomination d’Ousmane Cissé en qualité de Directeur général. Une nomination de l’actuel directeur de la conformité, de l’audit et du risque au Fonds gabonais d’investissement stratégique qui, selon des sources bien renseignées, confirme le passage sous pavillon du FGIS de la SEEG.

Si le départ du groupe français Veolia avait recentré les parts de la Société d’énergie et d’eau du Gabon à l’État, les récentes périodes de turbulences avec le bal des directeurs généraux auront vite fait de remettre au goût du jour les problèmes de management. Résultat, le gouvernement aurait recouru à l’expertise du Fonds gabonais d’investissements stratégiques.

Un passage sous pavillon FGIS qui semble acté par la nomination d’un de ses agents. Il s’agit d’Ousmane Cissé, nouveau directeur général de la SEEG. L’expert en comptabilité, finance et fiscalité qui, jusqu’à sa désignation, occupait le poste de Directeur de la conformité, de l’audit et du risque, a été désigné en garant des intérêts de l’institution gestionnaire du portefeuille du Fonds souverain de la République gabonaise. 

La SEEG et le sempiternel problème d’inefficacité dans ses missions de service public

Laquelle peine à assurer sa mission de fourniture d’eau et d’électricité en continu. Et ce, en dépit des recettes colossales réalisées. Si pour l’heure, le pourcentage de parts cédées au FGIS n’a pas été indiqué, une chose est sûre, le fusil a changé d’épaule. Il est judicieux de préciser que cette entité est désormais majoritaire au conseil d’administration de la SEEG. Un nouveau dynamisme est dès lors espéré de la part d’Ousmane Cissé, ancien directeur général de la chaîne panafricaine Label TV qui a fait faillite en 2020.

 
Acteur clé de la transformation de l’économie gabonaise, le FGIS a des actifs estimés sous gestion et supervision pour l’ensemble des portefeuilles à hauteur de 1,89 milliard de dollars américains. Depuis son instauration en 2012, il enregistre 78% de la valeur du portefeuille au Gabon. Et ce, avec un impact direct sur 12 secteurs d’activités. Ainsi, il a pour principale mission de remettre sur les rails la Société d’énergie et d’eau du Gabon. Des résultats sont très attendus à la fois du gouvernement que des populations qui paient trop cher l’eau et l’électricité qu’elles  ne consomment que par intermittence.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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Un commentaire

  1. Je ne fais pas de commentaires sur votre document. Je voudrais juste y apporter un enrichissement subsidiaire concernant la gestion de la SEEG. Albert Camus a dit  » mal nommer les choses, c’est ajouter du malheur au monde », fin de citation. Une élue de France Mme Carole Delga, Présidente de la région Occitanie disait que  » le problème de l’eau concerne toute l’humanité mais que les solutions efficaces sont à construire au niveau local »; je rajouterais « avec les personnes d’expérience disponibles sur place ».
    La SEEG a trop souffert du silence des acteurs de l’eau, un peu complices puisqu’au constat du fait que l’eau qui génère un chiffre d’affaires moindre est considérée comme l’enfant pauvre de ce secteur, alors ils laissaient les acteurs de l’électricité décider à leur place, même lorsque c’était mauvais. Le constat quelques décennies après c’est que partie avec des indicateurs enviables dans latteinte des objectifs du millénaire, le Gabon se retrouve aujourd’hui en situation de crise hydrique. L’eau manque presque partout. Alors allons-nous continuer sur cette voie ?
    Je vous informe qu’il y a eu au sein de la SEEG des personnes compétentes et capables de réfléchir sur les problèmes. Pour preuve, des infrastructures ont été construites dans les grands centres (lbv, pog, fcv, …) avec leur contribution et fonctionnent heureusement encore de nos jours. Il ne tient qu’à la bonne foi des politiques pour redonner à « la filière eau » ses lettres de noblesse, ce en autant que les financements restent disponibles, à ce que je sache. Arrêtez de confier dans l’indifférence totale la gestion du secteur de l’eau à des personnes de la filière électricité. Ce n’est pas la même chose. L’eau est un métier à part entière. Merci de le dire au gestionnaire et au propriétaire de la SEEG (fgis, état)

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