Gabon : la libération provisoire de Sylvia et  Noureddin Bongo obtenue par Me Eyue Bekale

Après plusieurs mois d’incarcération préventive, Sylvia Bongo Ondimba, ancienne Première dame du Gabon, et son fils, Noureddin Bongo Valentin, ont obtenu leur libération provisoire suite aux efforts inlassables de leur avocat, Maître Eyue Bekale. Cette décision, qui a été actée grâce à un certificat médical présenté au Procureur de la République, marque une étape importante dans une affaire qui soulève des questions sur la justice et les droits fondamentaux dans le pays.

Il faut néanmoins souligner que cette libération provisoire ne signifie pas que les accusés sont acquittés. En effet, Sylvia et Noureddin Bongo ne sont pas encore jugés, et leur affaire reste pendante devant les juridictions. Ce cas s’inscrit dans un contexte plus large où le respect des droits et des libertés fondamentales est souvent mis à mal, faisant du Gabon une illustration parmi tant d’autres des défis juridiques contemporains.

Une liberté provisoire conforme à la loi

D’ailleurs lors de la conférence de presse qu’il a animée ce 16 mai 2025, le Procureur général près la Cour d’appel de Libreville, Eddy Minang, a confirmé la mesure. Il a précisé que cette mise en liberté provisoire s’inscrivait dans le respect des dispositions des articles 132 et 143 du code de procédure pénale, notant que celle-ci a été ordonnée pour des raisons médicales.

Cette décision judiciaire, et non politique, témoigne du principe de séparation des pouvoirs. Elle intervient dans un contexte où le Président Brice Clotaire Oligui Nguema, bien que leader du pays, reste soumis aux lois en vigueur. Néanmoins, la question demeure de savoir comment cette libération provisoire influencera la suite des événements et la perception de la justice au Gabon.

A terme, la libération de Sylvia et Noureddin Bongo soulève des enjeux complexes autour de la justice, des droits humains, et du fonctionnement des institutions au Gabon. Son impact sur l’opinion publique et sur l’avenir des droits fondamentaux dans le pays reste à observer.