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Gabon : la hiérarchie militaire étrangement silencieuse 2 semaines après le saccage d’un commissariat de police

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Le spectacle désolant offert par des éléments de la Garde républicaine saccageant le commissariat de police de Nzeng-Ayong a ému l’opinion publique et renforcé la défiance des gabonais vis-à-vis de la corporation. Si le Premier ministre de transition, Raymond Ndong Sima s’est récemment exprimé sur la question en indiquant que l’instruction était en cours, le silence de la hiérarchie militaire sur ce fait grave tranche avec des déclarations musclées prônant la fermeté face au racket. 

Près de deux semaines se sont écoulées après l’irruption de militaires de la garde Républicaine au sein du commissariat de Police de Nzeng-Ayong. Si l’opinion publique s’attendait à minima à une sortie publique de la hiérarchie visant à rassurer, la vie a repris son cours en attendant les prochains actes déviants. Une situation qui alimente la thèse du sentiment d’impunité dont jouiraient les Hommes en uniformes. 

Le gouvernement botte en touche, la hiérarchie militaire silencieuse

En l’absence de communication autour du grave incident intervenu au commissariat de Police de Nzeng-Ayong, le Premier ministre de Transition, Raymond Ndong Sima a récemment été sommé de s’expliquer devant la représentation nationale. Prétextant l’instruction qui serait en cours, le chef du gouvernement s’est refusé à tout commentaire. Même son de cloche de la part du ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault qui, à la faveur d’une conférence de presse animée le 17 mai dernier, avait été invité à éclairer l’opinion publique sur les suites données à cette affaire.

Si le premier flic du pays avait affirmé que la hiérarchie de la police nationale et de la garde républicaine s’était saisie de l’affaire, le membre du gouvernement était cependant resté évasif sur d’ éventuelles mesures conservatoires en attendant les conclusions de l’enquête. Pour leur part, les militaires au pouvoir se complaisent dans un mutisme assourdissant, alimentant ainsi le sentiment d’impunité. Toute chose qui éloigne un peu plus les autorités de leur objectif de renforcer le lien de confiance entre les forces de défense et de sécurité et la population gabonaise.

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