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Gabon : la dépénalisation de l’avortement au cœur d’une journée d’échanges au Cenarest

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Le Département des recherches sur les dynamiques sociales (DRDS) et le Réseau d’Afrique centrale pour la santé reproductive des femmes a organisé ce 13 juin 2024, une journée de réflexion et d’échanges avec pour thème « vers la dépénalisation de l’avortement au Gabon ? . Une question importante qui suscite tout de même une controverse au sein de l’opinion au regard de la faible population que compte le pays. 

Doit-on continuer à criminaliser l’avortement ? C’est la grande question qui a été au cœur des réflexions et des échanges au Centre national de la recherche scientifique et technologique (CENAREST) ce vendredi 14 juin 2024. Si pour l’heure l’avortement est strictement interdit sur le territoire gabonais, les défenseurs des droits fondamentaux et de la santé de la femme estiment que cette dernière devrait disposer de son corps comme bon lui semble.

L’avortement, un frein à l’accroissement démographique 

Avec une population estimée à 2,3 millions d’habitants, la question de la dépénalisation de l’avortement devrait-elle réellement susciter des débats ?  « Pourquoi parler de dépénalisation ? Veut-on emmener la population vers cette pensée ? le législateur a quand même mis des exceptions telles que des cas de viol, de malformation ou d’autres situations sanitaires, on peut avorter » a fustigé une participante. Ajoutant que cette pratique ne cadre pas avec nos us et coutumes, encore moins la religion chrétienne. « Du point de vue moral, c’est inacceptable et du point éthique, c’est choquant » s’est-elle indignée. 


Une problématique qui nécessite une réflexion plus profonde au regard de la politique nataliste que le gouvernement de transition ambitionne mettre en place afin d’accroître la population. La dépénalisation de l’avortement ne devrait donc pas se poser. D’ailleurs, aucune nation n’a pu accroître sa démographie en misant sur une telle pratique. Gageons que les législateurs remettront les pendules à l’heure. Notons que la France, est le premier pays du monde à inscrire sans aucune forme d’ambiguité dans sa constitution, « un avortement déclenché de manière volontaire ».

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