Gabon : la communauté Tsogho laissée pour compte dans le processus de Transition
Le processus de Transition entamé depuis le coup de libération du 30 août 2023 des militaires semble quelque peu décrié auprès de certaines couches de la société gabonaise. C’est notamment le cas de la communauté Tsogho qui, à travers un communiqué diffusé ce mercredi 20 mars 2024, a tenu à attirer l’attention du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) sur la nécessité de tenir compte des attentes de l’ensemble des composantes de la société surtout à l’approche du Dialogue nationale inclusif.
C’est par la voix de son président Nzéa Lionel Massande, que la Dynamique associative, La Communauté Mitsogho a tenu à s’exprimer sur la tenue prochaine du Dialogue national prévu se tenir du 02 au 30 mars 2024. En effet, si d’entrée de jeu, elle a salué l’arrivée au pouvoir du Comité pour la transition et la restauration des institutions qui a eu le mérite « de faire naître l’espoir de justice, de paix et de réconciliation en chacun de nous », cette organisation n’a pas manqué de relever quelques errements du processus entamé depuis lors.
Les Tsogho écartés des grandes décisions de la Transition
La preuve, 7 mois après avoir pris le pouvoir, cette communauté ethnolinguistique et culturelle assure n’avoir pas vu leur situation s’améliorer. « Dans la gestion du pays, on observe qu’une sorte de privilèges semble être accordée à certains groupes et personnes. On voit des nominations dans tous les secteurs sur la base ethnique, du copinage et de la tête qu’on aime et celle que l’on aime pas, au détriment de certains et donc de la cohésion nationale pourtant prônée par le C.T.R.I », indique Nzéa Lionel Massande.
Toutefois, malgré ses récriminations, cette communauté entend toujours prendre une part active au prochain Dialogue national inclusif convoqué par les plus hautes autorités en tête desquelles le président de la Transition le Général Brice Oligui Nguema, ce à certaines conditions. Il s’agit notamment de la réorganisation du gouvernement et du Parlement de transition pour une transition plus inclusive prenant en compte toutes les communautés, la mise en place d’une tribune vérité et réconciliation chargée de réparer les injustices, et l’organisation d’un dialogue comprenant toutes les couches et tous les secteurs de la république.
Bonjour chers tous,
La communauté Mitchogho est en droit d’exiger plus d’équité et de justice à l’endroit de l’état central dans cette transition.
La constitution de 1991 est formelle, tous les citoyens naissent égaux. Cela signifie que la construction du pays doit se faire en associant toutes les communités qui la composent.
Aujourd’hui, lorsqu’on regarde la composition des cabinets ministériels actuels, ils sont composés essentiellement à base ethniques, claniques ou régionalistes, ce qui n’est pas de nature à construire une nation.
Les membres de la communauté MEMBET dont font partis les Miitchogho sont-ils des citoyens à part entière ou des citoyens entièrement à part ?
Prenez la composition du Parlement de Transition (Assemblée Nationale, Sénat), du Gouvernement et des autres Institutions constitutionnelles, on ne compte aucun membre de cette communauté. Devons-nous nous considérer comme des laissez pour compte ? Ou bien devons-nous considérer que nous ne servons que de marche pieds pour les autres communautés?
Il faut que le CTRI et le Président de la Transition pensent à réparer cette injustice… .