Gabon : Ensemble pour le Gabon contrainte de rebrousser chemin après des incidents à Oyem et Mitzic
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La témérité des Mitzicois et des oyemois aura finalement eu raison de la détermination des membres de la plateforme Ensemble pour le Gabon qui entendait tenir deux rencontres publiques ce 13 février dans ces localités du Woleu-Ntem. En effet, à la suite des manifestations anti Bilie-By-Nze et d’une hostilité affichée des autorités locales vis-à-vis de sa délégation, l’ancien Premier ministre et son équipe ont repris la route pour Libreville en début d’après-midi.
Si dans la matinée du 13 février, un membre de la plateforme affirmait que les deux rencontres étaient maintenues, une réunion de crise organisée à Mitzic a finalement permis de trouver le consensus autour de l’option d’un retour sur Libreville. Il faut dire que quelques cette décision a été précipitée par une accentuation de la pression des autorités locales.
Un recul démocratique ?
En effet, à Oyem où le comité d’organisation de la plateforme avait finalement opté pour une tenue de la rencontre dans une concession privée, faute d’avoir obtenu les autorisations du Délégué spécial, des témoignages ont fait état d’une irruption d’agents de la Gendarmerie nationale dans la concession, qui auraient confisqué les chaises déjà prêtes à accueillir le public. Dans le même temps, les événements se sont accélérés à Mitzic où, selon un membre de la plateforme Ensemble pour le Gabon, le procureur de la République d’Oyem est arrivé accompagné de deux agents des forces de défense, invitant gentiment la délégation à quitter la ville.
Pour sa part, le délégué spécial chargé de la commune d’Oyem, Jean-Christophe Owono Nguema, que nous avons eu au téléphone, a indiqué que sa mesure d’interdiction tenait à un non-respect par les demandeurs des formes imposées par une loi toujours en vigueur. Quoi qu’il en soit, le sentiment qui se dégage est celui d’un retour aux pratiques décriées sous l’ancien régime.
GMT TV