Estuaire : l’unique dispensaire de la Remboué dépourvu de tout matériel
L’amélioration de l’offre de soins demeure la problématique centrale dans le système de santé gabonais. Preuve de cet état de fait, l’unique structure sanitaire de la Remboué, dans le département du Komo-Kango, dans la province de l’Estuaire, n’est que l’ombre d’elle-même, pourtant située à quelques encablures du principal centre administratif du pays. Une situation qui complique la prise en charge des malades, qui viennent pourtant en masse dans ce dispensaire dans l’espoir d’obtenir des soins de qualité.
Les populations de la Remboué, une petite bourgade située dans le département du Komo-Kango font face à plusieurs manquements, notamment en termes de soins de qualité dans l’unique dispensaire de cette petite localité. En effet, cette structure sanitaire manque d’équipements et de personnels pour administrer aux populations de cette zone, les soins appropriés. Excédés par ce calvaire, ces derniers qui se sentent abandonnés par le gouvernement de transition, ne savent plus à quel saint se vouer.
Le dispensaire de la Remboué complètement abandonné
Plateau technique inexistant, manque de personnel, absence de médicaments, de consommables et de moyens roulants. Au dispensaire de la Remboué, l’unique de la zone, c’est l’ensemble des difficultés du secteur Santé que l’on retrouve. « Il y a beaucoup de malades ici, je peux en recevoir 15 par jour. Des femmes viennent également accoucher. Malheureusement, je n’ai pas de matériels, il n’y a qu’un seul lit, je suis obligée de mettre les malades au sol. Il y a trop de manquements, je me débrouille du mieux que je peux » a confié la praticienne Ruth Vanelia Mabicka Moucketou, laquelle assure toutes les fonctions dans ce dispensaire.
Poursuivant son propos, cette héroïne de l’ombre indique « je reçois souvent des cas de réanimation, mais il n’y a pas de voiture pour effectuer les évacuations. J’ai l’amour de mon métier, la population peut témoigner, je fais le nécessaire pour sauver des vies. Je travaille sans salaire, je travaille seule de jour comme de nuit 24h/24h. Si le ministre de la Santé peut penser à moi ». Un cri d’alarme à défaut d’être un cri de détresse, de ce personnel soignant dévoué, mais qui manque du minimum.
Face à cette réalité accablante, les faits parlent d’eux-mêmes, vivement que le comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) se penche sur le cas de ce dispensaire afin de soulager les populations mais plus d’améliorer les conditions de travail de cette dame dévouée au service de ses compatriotes.