A La UneDerniers articlesPOLITIQUE

Élections 2023 : Matha prive de droit de vote plusieurs Gabonais de la diaspora

Ecouter l'article

S’achemine-t-on vers un véritable cafouillage lors des élections générales prévues en août prochain ? C’est du moins le sentiment que l’on pourrait relever face à la montée au créneau du président du Parti social démocrate (PSD) Pierre Clavier Maganga Moussavou, par ailleurs candidat à la présidentielle. En effet, ce dernier a dénoncé la décision prise par le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha de supprimer plusieurs bureaux de vote à l’étranger, privant ainsi des milliers de compatriotes de leur droit de vote. 

C’est au sortir du bureau du Centre gabonais des élections (CGE) où il procédait au dépôt de sa déclaration de candidature que l’ancien vice-président de la République a tenu à dénoncer les nombreux dysfonctionnements enregistrés depuis le début du processus électoral. Au nombre de ceux-ci, la décision prise semble-t-il par le gouvernement de supprimer plusieurs bureaux de vote à l’étranger. 

Suppression de plusieurs bureaux de vote à l’étranger par Lambert Noël Matha

« Je voudrais m’insurger sur le fait que beaucoup de Gabonais vont être privés de droit de vote. J’ai interrogé le président du CGE qui m’a laissé entendre que c’est le ministère de l’Intérieur qui a pris la décision de supprimer l’élection dans certains pays », s’est indigné Pierre Claver Maganga Moussavou. Au nombre des pays qui auraient été disqualifiés, on peut citer entre autres l’Afrique du Sud, le Canada, le Bénin, l’Allemagne, l’Italie, mais aussi dans certaines régions de l’Hexagone où le président du PSD assure que plusieurs bureaux auraient été supprimés.

Des mesures discriminatoires prises par Lambert Noël Matha en violation des dispositions légales, notamment de l’article 25 du Code électoral qui dispose que « Sont électeurs les citoyens gabonais des deux sexes, âgés de dix-huit ans révolus, jouissant de leurs droits civils et politiques, et régulièrement inscrits sur la liste électorale ». Pis, cette décision inique du gouvernement viole allègrement le droit de vote et serait, selon le président du PSD, motivée par une volonté de priver de ce droit des milliers de citoyens gabonais qui ne seraient pas favorables au pouvoir en place.

 

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page