Crise au Liban : un jeune gabonais dans le coma suite aux bombardements
C’est l’information donnée par Nadia Angoue, mère du jeune Rawade Angoue Noura. En effet, le 16 novembre 2024, l’étudiant de 21 ans, aurait été une des victimes collatérale d’un bombardement dans le sud du Liban. Et ce alors qu’il venait en secours aux blessés.
Si le Consul général du Liban, Jeanne Ngoleine Ossouka a, par le biais d’une note d’information datée du 30 septembre 2024, annoncé aux compatriotes gabonais la mise en place d’un dispositif d’évacuation d’urgence à ce jour le rapatriement n’a toujours pas eu lieu. Pendant ce temps les gabonais vivant au Liban risquent leur vie comme c’est le cas de Rawade Angoue Noura aujourd’hui sur un lit d’hôpital entre la vie et la mort. Sa mère, Nadia Angoue, n’a pas caché son inquiétude. Elle a appelé à une intervention urgente des autorités gabonaises face à la situation de détresse de son fils et des autres ressortissants gabonais vivant dans un pays en proie à des violences incessantes.
Cri de détresse des Gabonais au Liban
Le samedi 16 novembre dernier, alors que les Gabonais hors du Liban participaient au référendum constitutionnel, Rawade Angoue Noura, d’origine gabonaise et libanaise, a répondu à l’appel pour aider les blessés des bombardements. Pendant qu’il effectuait ses missions de secours, un avion aurait lancé une attaque qui aurait tué tous ceux qui se trouvaient à ses côtés, le laissant gravement blessé. Alors que la guerre et les violences font rage, son état est critique et ses proches sont dans une situation de détresse totale.
D’autres ressortissants gabonais au Liban ont également exprimé leurs souffrances. Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux il y a quelques semaines, une Gabonaise témoignait des difficultés qu’elle rencontrait pour nourrir ses enfants, une situation particulièrement difficile dans un contexte de guerre. L’angoisse monte parmi les étudiants et autres citoyens gabonais présents au Liban, qui vivent dans la peur constante des bombardements et des détonations. Selon des informations reçues, le Consul serait actuellement au Gabon, à l’abri.
Le mutisme destructeur des autorités
Toute chose qui aurait renforcé le sentiment d’abandon. À ce propos, Nadia Angoue, préoccupée par la santé de son fils et de nombreux autres Gabonais coincés au Liban, a sollicité l’aide des autorités gabonaises, sans réponse jusqu’à ce jour. Selon ses dires, elle aurait contacté le Consul général du Liban, Jeanne Ngoleine Ossouka, après le drame, mais n’aurait reçu aucune réponse. La mère du jeune homme a déploré l’inaction des autorités alors que ses enfants et d’autres Gabonais risquent leur vie chaque jour. « Que fait le président Oligui Nguema et ses ministres face à cette situation ? Pendant que la transition se déroule, nos enfants sont en danger, ne sont-ils pas des Gabonais ? », s’est-elle interrogée
Cette situation souligne l’urgence d’accélérer le processus de rapatriement. Le temps qui s’écoule, comme le redoute Nadia Angoue, pourrait coûter la vie de ses compatriotes. Pour l’heure, les Gabonais piégés dans ce conflit demeurent en attente de mesures immédiates pour garantir leur sécurité et leur bien-être.