Coup d’État au Gabon : la France suspend sa coopération militaire avec l’armée
Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a annoncé, le vendredi 1er septembre 2023, la suspension de la coopération militaire entre le Gabon et la France. Une décision qui fait suite au coup d’État orchestré par les militaires réunis au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) dirigé par le Général Oligui Nguema.
La situation du Gabon continue de susciter des réactions sur le plan international. Ainsi, après le premier ministre français Elisabeth Borne qui a dit suivre avec attention la situation, le tour est revenu au ministre français des Armées de réagir à ce coup de force. Lors d’une interview accordée au quotidien le Figaro Sébastien Lecornu a annoncé la suspension de la coopération militaire entre les deux nations.
Plus de coopération militaire entre la France et le Gabon
« En ce qui concerne la présence militaire, ce sont des soldats qui font de la formation et qui ont toujours été aux côtés de l’armée gabonaise. À l’heure actuelle, leurs activités ont été suspendues en attendant que la situation politique se clarifie », a indiqué le membre du gouvernement français.
Pour rappel, le Gabon abrite depuis des décennies une base militaire située dans la capitale du Gabon. Elle concentre entre 350 et 400 éléments avec en prime des centres d’entraînement et d’aguerrissement au combat en zone tropicale. Ces derniers ont pour objectif de protéger les ressortissants français. Prêter main forte à l’armée gabonaise et même au pays voisin tels que le Cameroun par exemple.
La réaction du Général Oligui Nguema attendu
Si la présence des militaires français n’a jamais fait l’objet de critique au sein de l’opinion, la sortie du ministre français des Armées pourrait donner du grain à moudre aux personnes qui plaide pour une remise à plat de la coopération militaire avec la France. Reste donc à savoir ce qu’en pense le président de la transition, le général Brice Oligui Nguema.
Il faut bien que les Gabonais eux-mêmes prennent les choses en main tôt ou tard. C’est juste une question de temps