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7 conseils pour parler de sexualité avec votre adolescent

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Si les parents sont de plus en plus conscients de l’utilité de parler d’amour et de sexualité à leurs enfants, ils ne savent pas toujours comment s’y prendre. Pourtant, les enjeux sont cruciaux: un rapport du Sénat français, rendu public le 28 septembre dernier, affirme que deux mineurs sur trois de moins de 15 ans ont déjà eu accès à des images pornographiques en ligne. Pour ce faire GMTme vous partage  7 conseils à appliquer pour parler sexualité avec un adolescent selon notre confrère de Franceinfo

1- Ne vous culpabilisez pas d’avoir du mal à dialoguer

Cela n’a rien d’évident. “Ce n’est pas juste difficile pour les parents de parler de sexe avec leurs enfants. C’est difficile pour tous les adultes de parler de sexe de manière générale. C’est une question qui reste profondément taboue, même si les choses sont en train de changer”, observe Margot Fried-Filliozat, sexothérapeute.

2- Certains sujets peuvent être abordés dès l’enfance

Attention : parler de sexualité avec son enfant, ce n’est pas parler de pratiques sexuelles, prévient la journaliste Chloé Thibaud, autrice du livre Hum Hum : et si on parlait vraiment de sexe ? (éditions Webedia Books). “On ne va évidemment pas se plonger dans les positions du Kama Sutra avec son enfant. Mais il y a des sujets essentiels qui doivent être abordés, comme le consentement, le respect de soi et le respect de l’autre”, insiste-t-elle.

3- Levez le tabou de la masturbation

Le plaisir et l’orgasme, ça s’apprend. Or, si la masturbation est pratiquée par une grande partie des femmes et des hommes, elle est encore associée à un parfum de culpabilité, voire de déviance. D’où l’importance de pouvoir en parler avec son ado, pour normaliser cette pratique. 

Pas évident pour autant d’en discuter frontalement. Pour Julia Pietri, fondatrice du compte Instagram “Le gang du clito” et autrice du Petit Guide de la foufoune sexuelle (éditions Better Call Julia), l’essentiel est de dédramatiser la masturbation. “Se masturber, c’est avant tout se faire du bien. La société en a fait autre chose, en l’associant à une forme de dépravation, avec la pornographie notamment”, détaille-t-elle. 

4- Toutes les questions méritent une réponse

Il est tout à fait normal d’être déstabilisé par certains questionnements. Les parents ne sont pas experts en tout. Si vous n’avez pas la réponse, prenez le temps de vous renseigner et de vous mettre à la page.

“La sexualité, c’est un peu comme le Code de la route : on a les bases mais ça évolue, ça se complète, il y a des versions augmentées. Il faut faire l’effort de se mettre à jour.”

5- Nommez les choses

Branler, mouiller, bander, éjaculer… Ces mots vous mettent peut-être mal à l’aise ? Ils peuvent sembler crus et pourtant, ils ne sont pas vulgaires, insiste Chloé Thibaud. “Ce sont les mots qu’emploie un ado en 2022. Si on n’utilise pas les bons termes, on va passer par des périphrases, des euphémismes, et on ne saura pas vraiment de quoi on parle finalement”, ajoute-t-elle.

Julia Pietri partage son analyse. “Dès tout petit, plutôt que de dire ‘tes parties’, il ne faut pas hésiter à nommer précisément l’anatomie de l’enfant. Si vous lui parlez de son pénis, ses testicules ou sa vulve, il ou elle ne sera pas plus choqué(e) que si vous lui parlez de son coude, de son nez ou de son genou”, assure-t-elle. L’idée étant d’instaurer un rapport dans lequel l’enfant et, plus tard, l’adolescent pourra parler de son corps, sans honte et sans gêne.

6- Parlez de la sexualité comme sujet de société

Epargnez-vous le moment tant redouté de LA grande conversation, celle où l’on prend l’ado entre quatre yeux pour lui expliquer les choses de la vie. C’est stressant et pas très fin comme approche. “Mieux vaut parler de la sexualité à travers le prisme de sujets de société plutôt que de lancer : ‘Et toi, tu te masturbes ?'” conseille Margot Fried-Filliozat.

“Dans les médias, on entend forcément des histoires de violences sexuelles : c’est important de s’appuyer sur ces faits divers pour aborder des questions fondamentales, qui n’auraient peut-être pas émergé dans la discussion autrement.”

7- Déconstruisez la pornographie

A 12 ans, près d’un enfant sur trois a déjà vu un contenu pornographique et la moyenne d’âge de la première exposition continue de reculer, avec, notamment, l’accès à des smartphones et à internet de plus en plus jeune.

Les représentations qui en découlent sont catastrophiques, comme l’a montré une enquête réalisée en février (lien PDF) pour l’association Mémoire traumatique et victimologie. Selon cette étude Ipsos, pas moins de 23% des 18-24 ans pensent que “beaucoup de femmes prennent du plaisir à être forcées”, et 36% qu’elles apprécient “être humiliées et injuriées”.

D’où l’importance capitale de nouer un dialogue sur les représentations particulièrement violentes et misogynes véhiculées par le porno. Chloé Thibaud suggère de comparer le porno aux films d’horreur, en rappelant que ce qu’on y voit ne reflète en aucun cas la réalité. 

Pierre Essono

Gabon Media Time

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