Concours de la Police : quoiqu’innocentés par l’inspection, les six officiers incriminés toujours suspendus
Le scandale autour de l’organisation chaotique du Concours au sein des Forces de police nationale (FPN) est loin d’avoir trouvé son épilogue. Et pour cause, près d’un mois après la décision prise par le commandant en chef de ce corps, le Général de Division Serge Hervé Ngoma portant sur la suspension à titre conservatoire de six officiers incriminés et alors que l’inspection générale aurait disculpé ces derniers, leur réhabilitation reste toujours attendue.
Il faut rappeler que c’est à l’issue du fiasco enregistré lors de l’organisation du concours au sein de ce corps que le Général de Division Serge Hervé Ngoma avait décidé de prendre des mesures disciplinaires à l’encontre de ceux qui à l’époque étaient désignés comme les auteurs des « failles constatées lors de l’organisation du concours d’intégration dans les FPN et la divulgation des documents confidentiels, via les réseaux sociaux ». Si ces derniers avaient été suspendus à titre conservatoire, une enquête avait été ouverte par l’inspection générale des services pour déterminer les responsabilités.
Sauf que près de deux mois après, ces conclusions sont toujours attendues et se trouveraient selon le site Gabonreview sur la table du ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, ainsi que celle du Commandant en chef, le général Serge Hervé Ngoma. Alors que les délais sont largement dépassés, l’opinion publique se questionne sur le mutisme désormais affiché par ces deux administrations.
La réhabilitation des officiers de police ranger au placard ?
En effet, il se susurre que ce silence assourdissant s’expliquerait par une volonté de maintenir les six officiers comme des boucs émissaires dans cette affaire. Toute chose qui s’expliquerait selon plusieurs sources proches du dossier à l’inspection générale, au ministère de l’Intérieur et au Commandement en chef cité par Gabonreview, « l’inspection générale après les différentes auditions aurait disculpé les six officiers suspendus pour tous les chefs d’accusation dont ils faisaient l’objet ».
Il faut relever à leur corps défendant que le lieutenant-colonel Guy Sylvain Meye M’Owono, les commandants Ange Junior Nzoghé Aboghé, Aïcha P. Moussavou Ouedraogo, Linda Manzou Nzikouet et les capitaines Arnoh J. Manfoumbi Boussougou et Hunelle Prescillia Diavou M’bola ne faisaient plus partie de l’équipe de gestion du recrutement depuis novembre de l’année dernière et n’étaient pas impliqués dans la publication sur les réseaux sociaux du document comparant les anciennes listes et les listes querellées. C’est d’ailleurs fort de ces conclusions que l’instance disciplinaire de la police aurait recommandé au Commandant en chef la réhabilitation sans condition des six officiers dans leurs différents services. Sauf que jusqu’à présent, cette recommandation reste toujours lettre morte. Nous y reviendrons.