Centrafrique : un entrepreneur gabonais soupçonné d’espionnage détenu à Bangui
Depuis le 24 février 2024, Ismael Agnagano, entrepreneur gabonais vivant à Bangui, capitale de la République Centrafricaine, serait en garde à vue. Selon des informations relayées ce mercredi 27 mars 2024 par Jeune Afrique, les autorités centrafricaines soupçonnent d’espionnage au profit des services de renseignement gabonais.
C’est l’inquiétude qui règne au sein de la famille d’Ismaël Sylvain Agnagano depuis près d’un mois. En effet, cet homme d’affaires d’origine gabonaise à la tête de deux entreprises spécialisées dans la sécurité privée et qui emploient au total 121 centrafricains est détenu depuis plusieurs semaines sans aucune explication des autorités de ce pays.
Les présidents gabonais et centrafricains invités à intervenir
Selon son père Julien Agnagano, son fils est en garde à vue dans des conditions déplorables dans un commissariat de la capitale en Centrafrique sans qu’aucun motif ne soit notifié au prévenu alors qu’il venait de décrocher un contrat pour sécuriser le personnel de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). « Il y a eu beaucoup de candidats et c’est son dossier qui a été retenu. Ses concurrents, les opérateurs économiques de Centrafrique, ne sont pas contents. C’est de là d’où vient son arrestation », a-t-il confié à Radio France international (RFI).
Une situation inquiétante pour la famille qui depuis lors se rend chaque jour au ministère des Affaires étrangères afin de s’enquérir de l’état d’avancement du dossier. Il a pour ce faire solliciter l’intervention personnelle du chef de l’État. « Je demande au général Brice Clotaire Oligui Nguema d’intervenir sur son dossier. Un message aux autorités centrafricaines : le Gabon est un pays frère, ne l’oubliez pas »,a-t-il déclaré.
À noter que selon des informations de Jeune Afrique, Ismael Agnagano serait soupçonné d’espionnage au profit des services de renseignement gabonais. Une affaire qui empoissonerait actuellement les relations entre les deux pays. Pour l’heure, les autorités gabonaises restent silencieuses sur cette affaire. Nous y reviendrons.
