CABEF 2024 : le CAPS, une opportunité pour le développement de l’accès à l’énergie en Afrique centrale
La 4ème édition du Central Africa Business & Energy Forum (CABEF) s’est ouverte le 23 octobre 2024 à Libreville, sous le thème « le gaz naturel comme clé d’industrialisation, l’accélération économique en Afrique centrale ». Cette rencontre, qui se déroule jusqu’à ce vendredi 25 octobre, a pour objectif principal de réduire la pauvreté énergétique en Afrique centrale en se concentrant sur le développement du gaz naturel. Nathalie Lum, présidente du CABEF, l’a d’ailleurs décrit comme « un cri de ralliement pour la transformation », visant une Afrique centrale où l’accès à l’énergie est garanti et où l’industrialisation se développe. C’est dire toute l’importance de ce rendez-vous.
Les discussions se concentrent essentiellement sur l’exploitation des vastes réserves de gaz naturel non encore exploitées dans la région. Marcel Abeke, ministre gabonais du Pétrole et du gaz, a souligné que ces ressources représentent « une opportunité unique de transformation, d’industrialisation et de prospérité », en rappelant que l’Afrique pourrait exporter jusqu’à 30 milliards de mètres cubes de gaz d’ici 2030. Les recettes générées aideraient grandement à diversifier les économies de la sous-région notamment en zone CEMAC où le pétrole occupe encore une part importante des recettes budgétaires.
Au cœur de ce projet de transformation, se trouve le Central African Pipeline System (CAPS), une infrastructure intégratrice destinée à transporter et distribuer gaz et produits pétroliers pour générer de l’électricité. Nathalie Lum a décrit le CAPS comme « un symbole de notre unité, de notre ambition », qui vise à résoudre la crise énergétique. Le projet, dont le coût est estimé à 10 milliards de dollars, devrait entrer en service d’ici 2030 si tout est mis en œuvre, et ainsi stimuler plusieurs secteurs, dont l’industrie minière et agricole.
Pointe-Noire-Libreville-Bata-Kribi au cœur des attentes
Dans un premier temps, le CAPS reliera Pointe-Noire à Libreville, traversera Bata et Kribi, avec des extensions futures vers Bangui et le Tchad. Marcel Abeke a précisé que les premières études techniques ont été validées, et les études détaillées devraient commencer en mars 2025. L’objectif est de transporter les premiers litres de pétrole et de produire les premiers kW d’énergie d’ici 2030.
L’expansion future du projet pourrait inclure des liaisons vers l’Angola, la RDC et l’Afrique de l’Est, avec une échéance potentielle en 2032. « Si nous parvenons à son heureux achèvement », a indiqué Marcel Abeke, « nous aurons mis en place un moyen fiable de transport de ressources gazières à travers nos frontières, améliorant ainsi l’accès à l’énergie ».