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Activités portuaires : de l’impérieuse nécessité de réglementer l’activité des transitaires informels

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L’activité des jeunes transitaires dans les ports d’embarquement et débarquement de passagers à Libreville et Port-Gentil joue un rôle crucial dans la chaîne logistique maritime. Néanmoins, la question de leur réglementation devient de plus en plus pressante, notamment face aux agissements peu orthodoxe orchestrés par certains d’entre eux et qui semble générer un trafic illégal inquiétant au sein de l’espace portuaire.

Si récemment, ces transitaires se sont exprimés pour dénoncer des abus présumés au sein du système, pointant du doigt les compagnies maritimes et l’administration portuaire évoquant des hausses de prix jugées injustifiées, des blocages abusifs et des obstructions délibérées, ces plaintes soulèvent de nombreuses interrogations sur la réalité de leur situation.

En effet, selon plusieurs sources, la plupart des jeunes transitaires exerceraient leurs fonctions de manière informelle, contournant les structures officielles et les supposées agences qui devraient les encadrer. Cette absence de régulation favorise un environnement propice aux abus pour les clients. Ce flou autour de leurs activités constitue une porte ouverte à des pratiques douteuses surtout que nombreux d’entre eux ne s’en cachent pas. 

Des trafics sous couvert de l’activité de transitaire

Il faut souligner que le point le plus préoccupant encore est la montée en flèche du trafic de produits illicites, dont les saisies récentes témoignent d’une réalité alarmante. D’ailleurs, des pseudos transitaires qui ne disposent pas d’agence useraient de racolage auprès des passagers pour faire passer leur colis. Ce phénomène soulève dès lors des inquiétudes quant à la possibilité que certains transitaires exploitent leur position pour faciliter des activités criminelles. Loin d’être une simple question d’économie, cette situation pose des enjeux de sécurité publique et d’intégrité des opérations portuaires.

Face à cette situation préoccupante, les plus hautes autorités devraient envisager des mesures concrètes pour régulariser ces activités. Non seulement cela permettrait de protéger les jeunes transitaires des abus et des dérives, mais cela offrirait également une garantie aux usagers et à l’ensemble du secteur maritime.

Il est indéniable que cette activité peut devenir un tremplin pour de nombreux jeunes en quête d’emploi, à condition qu’elle soit bien encadrée et régulée. La réglementation de l’activité des transitaires est une nécessité indiscutable pour garantir des pratiques transparentes et sécurisées dans les ports et compagnies maritime.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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