Transport aérien : triplement de la taxe de sûreté, les gabonais à nouveau à la caisse

C’est un nouveau coup dur infligé aux usagers du transport aérien. En effet, à compter du 1er juin 2025, les passagers des vols locaux, régionaux et internationaux devront s’acquitter auprès des compagnies aériennes, pour le compte de l’Etat, d’une taxe de sûreté aéroportuaire en augmentation de plus du double. C’est un arrêté pris le 30 avril 2025 par l’ancien ministre des Transports Jonathan Ignoumba qui fixe cette nouvelle tarification.
Selon le courrier numéro 000351/MTMM/CAB-M dressé le 30 avril 2025 au responsable de la fiscalité de l’industrie Association internationale du Transport aérien par le ministre Ignoumba, il est clairement spécifié le niveau d’augmentation lié à la redevance de sûreté dans les aéroports gabonais. Ainsi, pour les vols nationaux, cette taxe passe de 3 000 FCFA à 7 000 FCFA. Pour les vols régionaux, c’est près du triple puisque les passagers devront s’acquitter non plus de 7 000 FCFA mais de 18 000 FCFA. Quant aux vols internationaux, le montant a plus que doublé, passant de 10 000 FCFA à 23 000 FCFA.
Des prix du billets de plus en plus chers
L’article 2 de l’arrêté susmentionné précise que « La redevance de sûreté est due par tout passager sur le vol commercial et sur toute expédition de fret ou poste, au départ de tout aéroport du territoire national ouvert à la circulation aérienne publique où est exercé un contrôle de la sûreté de passager ou de fret ». Déjà décrié pour la cherté des billets d’avion due aux coûts aéroportuaires, le secteur aérien gabonais vient par cette nouvelle hausse plomber un peu plus le portefeuille des ménages, tuant par la même occasion l’attractivité de nos aéroports.
Il faut dire que depuis des années, les compagnies aériennes qui opèrent au Gabon, partagent ce ressenti des populations, préférant se ravitailler en kérosène dans les pays voisins, où les coûts sont plus attractifs. Avec la réhabilitation et l’ouverture aux vols commerciaux de certains aéroports du pays, les gabonais ont cru en la promesse de voyages à moindre coût. Cependant, le signal donné par les autorités traduit une nouvelle fois la volonté de paupériser davantage les gabonais.
GMT TV