Santé mentale : l’impact des expériences traumatisantes chez les enfants

Les expériences négatives de l’enfance peuvent rester à mesure qu’un individu grandit. Dans une étude intitulée faits psychologiques sur les traumatismes de l’enfance, les spécialistes de la santé mentale indiquent que les traumatismes chez les plus jeunes sont à l’origine de la modification du cerveau et des comportements. D’où l’importance de tirer la sonnette d’alarme et briser le silence pour le bien-être de ces derniers.

Les psychologues affirment que les expériences traumatiques chez les enfants sont causées par les maltraitances, la négligence,ou encore le fait d’avoir été exposé à la violence. Ces évènements négatifs peuvent affecter plus tard leur santé mentale.  A ce propos, le Psychologue du travail et des organisations, Jocelyn Edzo Ndemezo’o a à la faveur d’une interview accordé à Gabon Media Time, apporté des éclaircissements. « Les expériences traumatisantes chez les enfants peuvent les affecter sur trois aspects, physique émotionnel et psychique » a-t-il expliqué. 

Les expériences traumatisantes, des faits à ne pas négliger

Selon le spécialiste, les expériences traumatisantes peuvent impacter sur le plan social. En effet, l’enfant traumatisé aura du mal à établir les liens avec son entourage. « Il peut être agressif. Il peut avoir des difficultés à s’attacher, ce qu’on appelle le rétract affectif ou à contrario développer une dépendance excessive. » a souligné Jocelyn Edzo Ndemezo’o. Des comportements qui sont dans bien des cas mal compris mais servent souvent de réponses adaptatives à des situations menaçantes antérieures.

Par ailleurs, un enfant ayant vécu des traumatismes pourra avoir des réactions somatiques. « Les maux de têtes, l’altération du système immunitaire dans le long terme, voire des douleurs abdominales. Ce sont généralement des impacts sur le plan physique » a confié le psychologue. En l’absence d’une prise en charge adaptée, les enfants qui ont traversé des moments difficiles finissent parfois à se tourner vers la drogue pour gérer leurs sentiments. Alors qu’au Gabon, l’on est en proie à une jeunesse qui est de plus en plus en dérive, il serait judicieux que cet aspect soit pris en compte.