Gabon : Henri-Claude Oyima promet un départ «structuré» du Groupe BGFIBank

Face à la polémique née de sa nomination comme ministre de l’Économie, Henri-Claude Oyima est sorti du silence ce vendredi 9 mai 2025 en marge d’une assemblée générale ordinaire de la banque qu’il dirige depuis 40 ans. Ce dernier a assuré préparer son départ de la BGFI avec méthode, dans le respect des règles et des équilibres du groupe bancaire.

La nomination d’Henri-Claude Oyima au poste de ministre de l’Économie, des Finances et de la Dette a suscité de vives interrogations dans le paysage politique et économique gabonais. En cause : le maintien de ses fonctions à la tête de la BGFIBank, le groupe bancaire qu’il dirige depuis plusieurs décennies. Une situation jugée incompatible avec ses nouvelles responsabilités gouvernementales.

Mais ce jeudi 08 mai 2025, lors de l’Assemblée générale ordinaire de la BGFIBank, le dirigeant historique a tenu à répondre aux critiques, calmement mais fermement. Pour lui, il n’est pas question de partir dans la précipitation.
« On ne quitte pas une maison qu’on a bâtie depuis 40 ans du jour au lendemain. Ce serait irresponsable. On ne saute pas d’un avion en plein vol. Il faut amorcer un atterrissage progressif, maîtrisé. », a-t-il indiqué.

Devant les actionnaires, Henri-Claude Oyima a évoqué sa responsabilité vis-à-vis des clients, des collaborateurs et des partenaires du groupe bancaire, considéré comme systémique au niveau régional.
« Des clients sont là parce que c’est moi. Des collaborateurs aussi. Je me dois de garantir une continuité en douceur, pour éviter tout choc ou instabilité. » Il a confirmé que le processus de séparation des fonctions est en cours. Une modification des statuts de la société est prévue pour dissocier la présidence du conseil d’administration de la direction générale, étape indispensable à sa sortie opérationnelle.

Une transition déjà amorcée

Henri-Claude Oyima a rappelé que toutes les filiales du groupe fonctionnent normalement, avec leurs propres directions générales. C’est au niveau de la holding que la transition est en train de s’organiser. Il promet que les nominations à venir se feront dans les règles de l’art, en accord avec les régulateurs. « Ce groupe est systémique. Il impacte toute la sous-région. Un faux pas, un mauvais signal, et c’est la confiance qui vacille. », a relevrelevé Henri-Claude Oyima.

Pour l’instant, aucune date officielle n’a été annoncée pour son retrait définitif de la BGFI. Mais Oyima se veut rassurant : il partira, affirme-t-il, mais « de manière responsable, sécurisée et conforme aux exigences réglementaires ».