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Projet de Constitution : l’interdiction des successions familiales exigée par le Gén. Oligui Nguema

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Le Gabon entend définitivement tirer les leçons de ses échecs passés, afin de consolider sa démocratie. L’une de ces erreurs a sans doute été d’avoir laissé prospérer des successions monarchiques à la tête du pays. C’est pourquoi, le projet de nouvelle Constitution qui sera soumis à référendum le 16 novembre prochain prévoit clairement une interdiction pour les conjoints et descendants du président de la République de lui succéder. 

C’est désormais à l’article 43 du projet de Constitution que sont figées les conditions d’éligibilité à la présidence de la République. Si certains critères ont été revus, notamment celui portant sur l’éligibilité des binationaux au poste de président de la République, une disposition visant à écarter le risque de succession monarchique a été introduite, à la suite du séminaire Gouvernement / CTRI, qui a eu lieu le 11 et le 15 octobre afin de procéder à des arbitrages à la suite du travail du parlement réuni en Congrès. 

Une disposition inspirée par le Gén. Oligui Nguema ? 

C’est au terme de l’alinéa 3 de l’article 43 du projet de Constitution, que le Constituant a fixé le sort du conjoint et descendants du président de la République. « Le conjoint et les descendants d’un Président de la République ne peuvent se porter candidats à sa succession. », indique le texte. Ainsi, si elles souhaitent concourir à la fonction suprême, ces personnes devront attendre la fin du premier mandat du successeur immédiat du proche. Une disposition qui vise à éviter au pays des situations telles que celle vécue avec Ali Bongo et son père et qui avait d’ailleurs exaspéré les gabonais. 


D’après un parlementaire de la Transition ayant participé aux travaux du séminaire gouvernement / CTRI, c’est le président de la Transition en personne, le général Brice Clotaire Oligui Nguema qui aurait porté cette proposition. Toute chose qui traduit la volonté du tombeur d’Ali Bongo à faire éviter au pays les errements passés. Il faut toutefois noter que cette disposition n’est pas frappée du sceau de l’intangibilité, comme c’est le cas pour le nombre de mandats ou encore l’amnistie accordée aux instigateurs du coup d’Etat.   

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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