Présidentielle 2025 : Dr. Iloko, de paria à conquérant dans le Grand Nord

Accueilli cette fois avec ferveur à Oyem, le Dr. Stéphane Germain Iloko Boussengui, candidat à l’élection présidentielle du 12 avril 2025, a transformé sa campagne en un message d’unité, de résilience et de conquête politique dans une région où son nom ne faisait pas encore l’unanimité. Une ascension symbolique dans le Grand Nord qu’il souhaite désormais ancrer dans la durée.

Ce dimanche 30 mars, c’est dans une ambiance nettement plus bienveillante que le Dr. Iloko Boussengui a tenu son meeting dans le 1er arrondissement de la commune d’Oyem. Face à une foule attentive, le candidat a misé sur sa proximité culturelle et familiale avec les populations locales. « J’ai épousé une fille de chez vous. Je suis des vôtres. Mon combat, c’est le vôtre : bâtir un Gabon solidaire et uni », a-t-il lancé, soucieux de convaincre par l’affect autant que par le fond.

L’homme politique, qui fut récemment un membre influent de la plateforme Ensemble pour le Gabon, a cette fois pris soin de s’adresser directement aux préoccupations des populations. Il a dénoncé les pratiques politiciennes et les promesses sans lendemain, tout en insistant sur la nécessité d’un renouveau. « Le Gabon ne se sauvera ni dans les postures ni dans les promesses, mais dans l’action sincère pour l’unité et la justice sociale », a-t-il martelé.

Une présence désormais acceptée à Oyem

Ce retour à Oyem tranche fortement avec l’ambiance tendue de sa précédente visite, lorsqu’il accompagnait ses anciens alliés d’Ensemble pour le Gabon. À l’époque, son image était encore brouillée, en partie à cause de son association avec Alain-Claude Bilie-By-Nze. Mais aujourd’hui, son autonomie politique semble payante. Le public oyemois, jadis réticent, lui a cette fois réservé un accueil chaleureux, marquant un tournant dans son ancrage local.

Avant de s’adresser à ses partisans, le candidat a assisté à un culte d’action de grâce à l’église Saint Basile le Grand. Dans un moment de recueillement fort en symbolique, il a prié pour la paix et l’unité nationale, tout en faisant une offrande en signe d’engagement. « Mon Gabon est celui du vivre-ensemble, de la justice et de la dignité pour tous », a-t-il affirmé, en appelant à l’élévation collective.

Avec cette tournée dans le Grand Nord, le Dr. Iloko Boussengui ne se contente pas de courir après des suffrages. Il cherche à réparer une fracture, à construire un pont entre l’homme qu’il a été et le président qu’il aspire à devenir. Et dans une élection où l’ancrage local pèsera lourd, ce virage à Oyem pourrait bien être déterminant.