Présidentielle 2025 : chômage, pouvoir d’achat, crise énergétique, logement, relance de l’économie les enjeux de la campagne

À l’approche du premier tour de l’élection présidentielle, les enjeux sociaux et économiques occupent une place centrale dans les débats. La transition menée par Brice Clotaire Oligui Nguema a certes permis de mettre en place plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat et de l’emploi, mais les défis restent importants. 

Durant les 19 mois de transition, les militaires mettent à leur actif la gratuité des frais d’inscription scolaires, le plafonnement des uniformes, ou encore le retour des bourses au secondaire. Récemment, le président-candidat s’est targué d’avoir créé 26 500, faisant ainsi baisser le chômage de 12 %. Des initiatives comme Taxi Gab ont également favorisé l’insertion professionnelle. Cependant, ces avancées s’accompagnent d’une pression budgétaire croissante, avec une réduction de 5 milliards de FCFA par exemple du budget alloué aux bourses pour le secondaire.

Les défis du futur président de la République 

Le futur président de la République devra donc composer avec une situation financière tendue. En effet, les réformes engagées, qui ont permis d’atténuer la souffrance des gabonais ont engendré un déficit public dépassant les 4 % en 2024. L’autre défi majeur du futur locataire du Bord de mer, et non des moindres reste la crise énergétique. Les délestages fréquents entravent l’activité économique et affectent le quotidien des Gabonais. Rien qu’à Libreville, le déficit est estimé à 230 Mégawatts. Dans ce secteur, le problème ne réside pas uniquement dans la production d’électricité, mais aussi dans le manque d’infrastructures pour son transport. De lourds investissements seront nécessaires pour moderniser le réseau et assurer une distribution stable.

Sur le plan social, les tensions demeurent elles aussi. Les syndicats du secteur des hydrocarbures et de la magistrature, bien que discrets ces derniers jours, pourraient raviver leurs revendications dès le début du mandat présidentiel. Le chômage des jeunes reste une préoccupation majeure, illustrée par les sit-in récurrents devant l’Assemblée nationale. À cela s’ajoute une défiance croissante vis-à-vis des concours d’État, souvent critiqués pour leur manque de transparence. Le mal logement, qui constitue l’épine dorsale des gouvernements successifs est aussi un des principaux enjeux, notamment en cette période pluvieuse, marquée par des dégâts matériels et humains considérables.