Présidentielle 2025 – Bilie-By-Nze : « Assala est une catastrophe financière »

La question de la souveraineté du pays dans le secteur des hydrocarbures est en train de s’imposer comme un enjeu de cette campagne électorale. Si le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema avait conclu le rachat d’Assala et de Tullow Oil dans l’optique de permettre au pays de dégager des marges de manoeuvre pour financer le social et les investissements structurants, l’ancien Premier ministre et candidat à l’élection présidentielle, Alain-Claude Bilie-By-Nze y voit une opération perdante pour le pays.
Il est présenté comme le principal challenger du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema, dans cette course à la présidentielle. Fidèle à son franc-parler, Alain-Claude Bilie-By-Nze ne s’est pas privé d’attaquer le bilan de son adversaire, notamment les choix qui ont été opérés en matière de souveraineté économique « Assala est une catastrophe financière et industrielle », a indiqué le candidat à la présidentielle du 12 avril.
Un très mauvais choix
Pour étayer ses dires, le dernier Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba met en exergue la difficulté d’exploitation des champs marginaux. « Lorsque vous voyez un opérateur sérieux s’en aller, c’est parce que les champs marginaux sont difficiles à exploiter, cela demande une certaine technicité et beaucoup plus de ressources », a-t-il lancé. Il souligne le départ d’opérateurs importants, y compris potentiellement Total à l’avenir, en raison du manque de rentabilité de ces sites arrivés selon lui à maturité.
« Ce qui a été fait dans cette opération est un très mauvais choix », a-t-il indiqué avant de poursuivre « on vous montre que certains champs sont à sec, notamment sur Assala ». Évoquant le rachat de Tullow Oil, Bilie-By-Nze dresse un constat tout aussi accablant. « En réalité, dans le rachat de Tullow, l’industriel rétrocède à l’Etat des champs parce qu’ils ne sont plus rentables », a-t-il martelé.
Rappelons que dans le cadre du rachat d’Assala, filiale du fonds d’investissement Carlyle International Energy par l’Etat gabonais via Gabon Oil Company (GOC), c’est environ 1,3 milliard de dollars qui ont été engagés.
GMT TV