Présidentielle 2025 : à Port-Gentil, Bilie-By-Nze promet un minimum jeunesse

Arrivé à Port-Gentil ce dimanche 6 avril 2025, Alain-Claude Bilie-By-Nze a tenu une causerie politique au quartier Trois-Filaos. Dans une ambiance de proximité, fidèle à sa stratégie de campagne, le candidat à la présidentielle du 12 avril a exhorté les populations à « tourner la page du système » et à « rendre au peuple ce qui lui appartient ». S’adressant à une foule attentive, il a dénoncé le paradoxe de la capitale économique : « Port-Gentil est devenue la capitale de la souffrance », a-t-il déclaré, amer.

Affichant une posture de rupture, l’ancien chef du gouvernement a annoncé des mesures chocs. En cas de victoire, il prévoit de supprimer plusieurs institutions telles que le Sénat, le CESE, le CND ou encore la Médiature de la République. « Ces structures coûtent cher à l’État et ne servent plus à rien », a-t-il tranché. 

Selon lui, « les économies générées par la suppression de certaines institutions, avec une estimation à 27 milliards. Cet argent viendrait s’ajouter à d’autres ressources pour financer le Revenu Universel Garanti d’un montant de 150.000 francs par bénéficiaire, pas mois.» Avec cela, 160 000 Gabonais pourraient sortir de la précarité », a-t-il affirmé.

Urgences à Port-Gentil : chômage des jeunes, carburant et réconciliation

Revenant sur son passage dans l’émission 1 candidat, 1 projet, le candidat a confirmé ses propos sur la faillite énergétique du pays. « La Sogara n’est pas en mesure d’alimenter le pays, nous importons du carburant du Togo », a-t-il rappelé, dénonçant les failles structurelles du secteur. Il promet en priorité, à Port-Gentil, de s’attaquer au chômage des jeunes.

Dans ses 100 premiers jours, il annonce la création d’une « Commission vérité, justice et réconciliation » pour solder les comptes du passé. Et dans les 300 premiers, une réforme en profondeur de la CNAMGS. « Je suis candidat pour mettre fin à ce système », a-t-il martelé, concluant son propos par un appel à l’unité et à la justice sociale. À Port-Gentil, la promesse d’un nouveau départ fait doucement son chemin.