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Présidentielle 2025 : à Makokou, Bilie-By-Nze alerte sur des irrégularités dans la gestion des cartes d’électeurs

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Alors que les Gabonais se sont massivement rendus aux urnes ce samedi 12 avril 2025 pour choisir leur prochain président de la République, le candidat Alain-Claude Bilie-By-Nze, après avoir voté à Makokou dans le bureau n°1 de l’école Marien Ngouabi, a exprimé des réserves quant au respect strict de la loi électorale, pointant notamment des manquements dans la gestion des cartes d’électeurs non retirées.

S’il a salué un climat général plutôt calme, le présidentiable n’a pas manqué de dénoncer avec fermeté ce qu’il considère comme une faille sérieuse du dispositif électoral. « J’ai pu observer qu’il y a, dans les bureaux de vote, des cartes d’électeurs exposées, ce qui n’est pas prévu par la loi. Elles doivent être conservées dans une salle à part, pas dans le bureau de vote », a-t-il regretté face à la presse.

Des cartes non retirées à portée de main : un risque de fraude dénoncé

Le candidat du “Contrat de rupture” va plus loin en pointant les risques d’utilisation frauduleuse de ces cartes non récupérées. « Lorsque l’on a terminé le vote, les cartes non retirées servent souvent à remplir les urnes. C’est un facteur potentiel de fraude. Les représentants doivent intervenir pour que la loi soit respectée », a-t-il martelé, appelant à une vigilance renforcée dans tous les bureaux.

Si le scrutin semble se dérouler sans heurts en surface, Alain-Claude Bilie-By-Nze a également soulevé des préoccupations sur le processus de signature des bulletins. « Ils ne sont pas tous signés. J’imagine qu’ils les signent au fur et à mesure, ce qui peut être problématique. Un bulletin non signé peut entraîner l’annulation du vote », a-t-il précisé, relevant une faille procédurale non négligeable.

Un scrutin paisible, mais des doutes persistants

Malgré ces irrégularités, l’ancien Premier ministre se veut mesuré : « Ça va, c’est assez fluide. Le bureau est complet, les opérations sont en cours… Mais vous savez, au Gabon, tout semble se passer convenablement en journée, et c’est souvent dans les dernières heures que tout se joue. » Une allusion à peine voilée aux nombreuses tensions qui ont émaillé les scrutins précédents.

Avec cette sortie, Alain-Claude Bilie-By-Nze rappelle que la transparence ne se mesure pas seulement à l’absence de troubles, mais aussi au strict respect du cadre juridique électoral. Un message qui interpelle la Commission électorale et tous les acteurs impliqués dans le processus.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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