Pr. Meye : « Pour fonctionner gratuitement, le CHUMEFJE a besoin de 8 milliards de Fcfa »
Entre imbroglio et critiques très souvent formulées, le Centre hospitalier universitaire mère enfant fondation Jeanne Eborie (CHUMFJE) est dans le viseur de nombreux compatriotes. Devant des plaintes incessantes, le Pr. Jean-François Meye prenant la parole au détour d’une interview parue dans les colonnes du confrère l’Union le 17 juillet dernier, pour éclairer les lanternes des populations qui trouvent le coût des prestations trop élevées a rappelé un certain nombre de principes qui régissent le fonctionnement de cette structure.
Le Centre hospitalier mère enfant fondation Jeanne Éborie (CHUMFJE) est un établissement de santé de niveau III spécialisé dans la prise en charge de la mère et de l’enfant. Un hôpital très fréquenté par les populations mais dont le coût des prestations ne fait pas l’unanimité, principalement certains compatriotes qui trouvent les prix problématiques. « La seule récrimination qu’on attribue au CHUMFJE c’est que nous sommes trop chers » a déclaré le Directeur général de ladite structure, le Pr. Jean François Meye précisant que « je l’ai déjà dit, nous avons besoin pour fonctionner gratuitement pour tout le monde, de 8 milliards de FCFA ».
Ainsi avec un budget de fonctionnement très bas, il est donc impossible pour les populations de jouir de la gratuité qu’elles espèrent comme dans d’autres hôpitaux publics. « Le budget que l’Etat nous octroie est de 1,100 milliard. Donc si les populations veulent venir à l’hôpital sans rien payer puisque c’est ce qu’on nous exige, il faut que l’État nous donne 6 milliards de plus » a confié le Pr. Jean François Meye, qui a par la suite listé des difficultés auxquelles le CHUMFJE doit faire face « Nous ne recevons pas d’argent, nous produisons nous-mêmes l’oxygène, à cause de l’insuffisance des moyens nous avons deux ascenseurs qui sont en panne. De l’extérieur, on ne réalise pas que ce bâtiment est en train de s’écrouler ».
« La qualité a un grand coût »
Pour le Pr. Jean François Meye, la solution à toutes ces plaintes serait donc que l’État octroie les moyens nécessaires permettant au Centre hospitalier universitaire mère enfant fondation Jeanne Eborie (CHUMFJE) de combler le gap afin qu’il fonctionne normalement comme un hôpital européen. « Tous les problèmes que nous avons à Jeanne Ebori, c’est essentiellement le fait que tout le monde veut consommer sans payer. Si l’Etat met à disposition le budget souhaité nous n’aurons plus besoin de demander aux patients de payer » car l’hôpital est avant tout un lieu de services, une notion que plusieurs compatriotes n’ont pas pu intégrer à ce jour.
CE QUI EST BIEN C’EST QUE TOI QUI PARLE TU SERAS UN JOUR DANS NOTRE SITUATION (LA POPULATION DEPOURVUE DE MOYENS NECESSAIRES) QUELQUE PART. PLUS QUE MEME LE PLUS RICHE DU MONDE FINI TOUJOURS PAR S’ACCABLER…