Oyem : la 26e caravane médicale chinoise au chevet des populations rurales

Dans une dynamique de coopération sanitaire Sud-Sud, la 26e mission médicale chinoise au Gabon a posé ses valises à Oyem, chef-lieu du Woleu-Ntem, pour deux jours de consultations et d’interventions gratuites. Une opération d’envergure qui s’inscrit dans la continuité d’un partenariat médico-humanitaire vieux de plusieurs décennies entre la Chine et le Gabon.
Des soins gratuits pour les plus démunis. Depuis samedi, des centaines d’habitants d’Oyem ont afflué vers le centre de soins aménagé par la délégation médicale chinoise, conduite par le Dr Liu Yi, stomatologue de formation. Consultations ophtalmologiques, gynécologiques, soins dentaires, médecine traditionnelle chinoise, et même actes chirurgicaux mineurs étaient au programme. « Notre équipe est composée de médecins qualifiés, tous animés par la volonté d’apporter du soulagement à ceux qui en ont besoin », a déclaré le Dr Yi, en marge des activités.
Organisée en partenariat avec la mairie d’Oyem et son délégué spécial, Jean Christophe Owono Nguema, cette caravane a permis à des populations souvent éloignées du plateau technique moderne de recevoir des soins essentiels. Une action saluée localement pour son impact direct : « Dans une région où l’accès aux soins spécialisés reste difficile, cette initiative est une véritable bénédiction », a souligné un responsable communal.
Un exemple de diplomatie sanitaire efficace
La présence de cette 26e mission médicale chinoise dans le septentrion gabonais illustre la vitalité d’une coopération bilatérale fondée sur l’assistance technique et l’échange de savoir-faire. Depuis les années 1970, la Chine déploie régulièrement des médecins dans les hôpitaux gabonais, contribuant à combler les déficits en ressources humaines de santé. « Outre les soins, nous remettons gratuitement les médicaments nécessaires à la guérison de nos patients », a ajouté le Dr Liu Yi, insistant sur la dimension holistique de l’opération.
Si la caravane a fermé ses portes dimanche, l’empreinte laissée à Oyem reste palpable. Pour de nombreux patients, c’était la première fois qu’ils consultaient un spécialiste. Une réalité qui, selon plusieurs acteurs locaux, devrait interpeller les autorités sur l’urgence de renforcer l’offre de soins en milieu rural. Mais en attendant une réforme en profondeur du système de santé national, ce type de coopération demeure un relais précieux.
Dans un contexte où la santé reste l’un des marqueurs les plus sensibles des inégalités territoriales au Gabon, cette initiative sino-gabonaise, au-delà de son caractère humanitaire, apparaît comme un levier diplomatique subtil mais efficace. Une manière aussi pour Pékin d’ancrer davantage son influence dans les territoires périphériques du continent.
GMT TV