Me Anges Kevin Nzigou: « la décence c’est un mot que les PDGistes ne connaissent pas »
C’est lors de son passage sur le Canapé Rouge édité par Global Media Time que Maître Anges Kevin Nzigou a scruté l’attitude des militants du Parti démocratique gabonais (PDG) après avoir été évincé du pouvoir. Face à l’adoubement spontané de ces derniers envers le CTRI, l’avocat a déploré une absence de décence dans un contexte de transition.
Invité du Canapé Rouge, Maître Anges Kevin Nzigou a revêtu sa casquette d’acteur politique et sa qualité de Secrétaire exécutif du parti politique Pour le changement (PLC). Questionné sur la position du Parti démocratique gabonais « tout oui » avec les militaires au pouvoir, l’avocat au Barreau du Gabon révèle avoir du mal à comprendre la démarche opportuniste et besogneuse de l’ancien parti au pouvoir.
Le PDG, un parti sans vertu !
Déjà décrié pour la gestion scabreuse du pays depuis plus de 56 ans, le Parti démocratique gabonais a exercé un revirement à 360° depuis quelques mois en soutenant leur tombeur le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Une attitude qui étonne plus d’un dont Maître Anges Kevin Nzigou qui n’est pas allé par le dos de la cuillère. « Je veux juste appeler à un peu de décence. C’est un mot que les PDGistes ne connaissent pas », a-t-il souligné.
Par ailleurs, le secrétaire exécutif du parti politique Pour le changement a expliqué son postulat ferme. « Le coup d’État du 30 août 2023 l’a été contre le régime Bongo-PDG. Apparemment les seuls qui ne l’ont pas compris c’est le PDG. À partir du 1er septembre 2023, ils ont commencé à applaudir. Mais c’est quel degré de schizophrénie ? J’ai entendu les PDGistes dire on est libérés. Deux jours avant, les mêmes disaient Ali Bongo c’est le meilleur », a-t-il déclaré.
Non sans appeler les autorités de la transition à se méfier de ce parti politique qui ne semble pas avoir fait de la loyauté une valeur cardinale de leur fonctionnement. « Le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema doit s’inquiéter pour leur état mental. Il faut beaucoup de psychiatres dans ce pays. C’est la preuve qu’ils n’ont aucun intérêt pour le peuple gabonais […] Même Ali Bongo doit se retourner et se dire ces gens-là étaient avec moi. Ils me prenaient pour leur Dieu », a conclu Maître Anges Kevin Nzigou.
GMT TV