A La UneDerniers articlesDIASPORA

Marseille: entre manipulation et incompréhension à l’initiative des enseignants du Projet RCEJPS

Lire cet article

Quelques jours après les dénonciations faites par les enseignants envoyés à l’Institut national supérieur de professorat et de l’éducation de l’Université Aix-Marseille dans le cadre du Projet de renforcement de capacités pour l’employabilité des jeunes et l’amélioration de la protection sociale (RCEJPS), la lumière semble jaillir. Des éléments factuels obtenus du ministère de tutelle, les 10 agents auraient bel et bien reçu leurs allocations payées par la BAD et l’Agence nationale de formation et d’enseignement professionnels (ANFEP).

Indexé par les enseignants gabonais envoyés à l’Institut national supérieur de professorat et de l’éducation de l’Université Aix-Marseille dans le cadre du projet de renforcement de capacités pour l’employabilité des jeunes et l’amélioration de la protection sociale, Raphaël Ngazouze ne serait en vérité qu’une victime d’une incompréhension manifeste de la part desdits agents. Sinon comment expliquer que ces derniers révèlent être « clochardisés » alors même que les 500 000 FCFA d’allocations leur ont été entièrement versées.

Récit succinct d’un litige monté de toutes pièces ? En partance pour Marseille, tout enseignant avait reçu le montant de 500 000 FCFA de la Banque africaine de développement (BAD) plus 250.000 FCFA de l’État via l’Agence nationale de formation et d’enseignement professionnels. Un soutien initial en guise d’encouragement. Seulement, ces derniers seront informés par les services de l’institution financière qu’en raison d’un audit de gestion, l’allocation sera versée de moitié.

C’est donc le montant de 250.000 FCFA que ces enseignants devaient percevoir entre octobre et novembre de l’année écoulée. Consciente des difficultés financières et sociales en occident, la BAD va contracter un prêt auprès de l’ANFEP pour compléter les 250.000 FCFA à compter d’octobre 2022. S’appuyant sur ce mécanisme de compensation, les enseignants gabonais en stage à Marseille recevront bien 500.000 FCFA comme signé dans l’engagement. 

D’ailleurs, le document comptable de l’ANFEP n°0001/MFPACIJ/ANFEP/DG/DAF du 10 février 2023 dont Gabon Media Time a reçu copie atteste que le cumul de soutien financier de l’ANFEP pour les stagiaires en France est de 10 millions F CFA. Ainsi donc, depuis septembre 2022, ces derniers perçoivent 2.500.000 FCFA par mois pour 10 enseignants soit 250.000 FCFA chacun. Difficile dès lors de cerner le sens du terme « abandon » employé dans les notes vocales et publications sur la toile.

Les 10 millions régulièrement versés par l’ANFEP visent donc à compenser la moitié de l’allocation supportée par la BAD comme stipulé dans le contrat les liant avec l’organisme international. Aussi est-il judicieux de préciser que cette deuxième cohorte de 10 fonctionnaires conserve l’entière de leur salaire durant la période de leur stage à l’université Aix-Marseille. Pourtant, les 10 stagiaires estiment que les émoluments payés par l’ANFEP « ne comptent pas ». Sapristi !

À l’heure où nous couchons ces lignes, le versement d’allocation de formation pour le mois de janvier 2023 a été orienté dans les comptes des 10 enseignants en formation. Les reçus émanant de l’agence en font foi. Il n’existerait donc pas de reliquat. La Banque africaine de développement aurait d’ores et déjà fourni les garanties nécessaires pour le remboursement de l’aide en compensation versée depuis le mois de septembre 2022. Gageons que ces éclaircissements tordront le cou aux rumeurs diffusées sur la toile.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page