Loi de finances 2025 : le gouvernement baisse de 5 milliards de Fcfa les bourses universitaires

Dans un contexte économique tendu, marqué par un fort endettement et une recherche accrue de financements pour des projets structurants, le gouvernement a décidé de réduire certaines dépenses jugées non prioritaires. La loi de finances 2025 acte ainsi une coupe de 5 milliards de FCFA sur le budget alloué aux bourses des étudiants de l’enseignement supérieur, le faisant passer de 80 à 75 milliards de FCFA. Cette décision, motivée par la nécessité de réorienter les ressources vers l’investissement, suscite de vives inquiétudes quant à ses conséquences sociales, notamment sur l’accès à l’éducation.
Plus largement, cette baisse s’inscrit dans une série de réductions budgétaires qui touchent d’autres secteurs sociaux essentiels : les frais d’écolage sont en baisse de 9 %, les dépenses sociales de 59 %, les filets sociaux et l’aide aux personnes âgées de 18 %, tout comme le Samu social, pourtant crucial pour les populations précaires. Ces ajustements confirment la volonté de l’exécutif de privilégier les grands équilibres macroéconomiques au détriment des filets de protection sociale.
Des étudiants sacrifiés sur l’autel d’un État dispendieux
Alors que le pays prône la transformation locale et l’autonomisation de son économie, réduire les moyens accordés à la formation des jeunes apparaît contre-productif. La suppression annoncée des bourses pour les étudiants envoyés au Canada et aux États-Unis, sans renforcement des capacités d’accueil dans les universités locales, fragilise davantage un système éducatif déjà sous pression. Cette politique semble négliger l’éducation comme levier central de développement.
Paradoxalement, les efforts d’austérité ne concernent pas toutes les composantes de l’État. Le traitement des agents publics est revalorisé de 6 %, atteignant 825 milliards de FCFA contre 771 milliards précédemment. Cette hausse intervient alors même que de nombreuses institutions financières internationales recommandent de contenir les dépenses de fonctionnement. Ce déséquilibre soulève des questionnements légitimes : pourquoi exiger des sacrifices aux plus vulnérables, pendant que l’administration continue d’absorber une part croissante des ressources publiques ? seul le gouvernement à la réponse.
le plus simple et patriotique aurait été de diviser par 2 le salaire du président et ses ministres, des présidents des différentes institutions, diviser par deux le budget de leur train de vie, suspendre tous les avantages économiques liés à leur fonction. si vous touchez le budget destiné à soutenir les populations les plus vulnérables c’est que vous n’êtes au pouvoir pour servir mais pour vous engraisser.