JNF : de la nécessité d’interdire la chosification politique de la femme !

Au Gabon, les femmes sont trop souvent réduites à des rôles subalternes dans l’arène politique, cantonnées à animer meetings et campagnes par des danses et chants glorifiant les leaders, majoritairement masculins. Cette pratique, qui transforme les femmes en simples instruments de propagande, constitue une forme de chosification incompatible avec les principes d’égalité et ce, à la Journée nationale de la femme (JNF) édition 2025.
Face à l’exhibition ordurière à laquelle est limitée la femme par des codes non écrits de pratique politicienne depuis le système Bongo PDG au système Oligui CTRI, le législateur gabonais a un rôle crucial à jouer. En effet, il doit interdire ces mises en scène fantasques pour promouvoir une participation féminine authentique. L’interdiction des groupes d’animation politiques centrés sur les femmes présenterait des bénéfices majeurs.
Une loi pour une femme plus vertueuse et valorisée !
Premièrement, l’adoption d’une loi devant interdire ce qui a été relevé plus haut libérerait les femmes de stéréotypes réducteurs. Leur permettant d’accéder à des responsabilités décisionnelles au sein des partis et institutions. En 2025, il est judicieux de souligner que les femmes doivent être reconnues comme des stratèges, des porte-paroles ou des candidates, et non comme des figurantes.
Deuxièmement, une telle mesure renforcerait la crédibilité du Gabon sur la scène internationale, en respectant des engagements comme la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). Laquelle promeut l’égalité des genres. Enfin, elle dynamiserait la démocratie en diversifiant les voix dans le débat public, favorisant des politiques plus inclusives.
Par ailleurs, la concrétisation de cet objectif passe par une loi claire, assortie de sanctions contre les partis ou candidats exploitant les femmes à des fins décoratives, serait un signal fort. Cette réforme encouragerait les formations politiques à valoriser les compétences féminines, en les intégrant dans des rôles de leadership. Elle répondrait également à une demande croissante de la société civile gabonaise pour une égalité réelle.
GMT TV