Hygiène publique : les commerçants s’insurgent contre l’excès des contrôles sanitaires
Les commerçants du Syndicat national des opérateurs économiques du Gabon (Synopeg), et de l’Intersyndicale du secteur commerce sont montés au créneau le lundi 21 octobre 2024. Ces opérateurs économiques se sont insurgés face aux contrôles sanitaires qu’ils jugent excessifs. Un mouvement d’humeur qui a donné lieu à une rencontre avec les responsables de l’Institut d’hygiène publique et d’assainissement (IHPA) qui ont tenté de clarifier la situation
Les opérateurs économiques se trouvent confrontés à une série de contrôles fréquents menés par l’IHPA, la municipalité et l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA). Face à la confusion engendrée par ces descentes répétées et le coût qu’elles impliquent, les commerçants ont décidé de se rendre directement à l’IHPA pour exprimer leurs préoccupations.
Un éclaircissement du directeur de l’IHPA
Lors de cette rencontre, le Directeur de l’IHPA, Saturnin Mve Nguema, a pris la parole pour rappeler les missions de son institution, en s’appuyant sur le décret n°000820/PR/MSPP qui régit son organisation et son fonctionnement. Il a affirmé que les contrôles font partie des prérogatives de l’institut. « L’Etat nous a donné le droit de faire des contrôles 4 fois dans l’année ». Toutefois, il a souligné que ceux-ci ne doivent pas se traduire par une collecte systématique d’argent. « Le ministère de la Santé n’envoie pas ses agents sur le terrain pour vous prélever de l’argent », a-t-il précisé avant d’avertir que des amendes seraient appliquées en cas d’infractions aux règles d’hygiène.
«Nous avons conscience qu’il faut que nous nous mettions à jour en matière de santé corporel et au niveau des structures », a déclaré Henri Pina-Bouassa, président du Synopeg. Les commerçants, tout en reconnaissant la nécessité de contrôles pour garantir la sécurité alimentaire, demandent une approche plus équilibrée et transparente, afin de ne pas nuire à leurs activités économiques. En ce qui concerne les contrôles sur la qualité, nous constatons que la municipalité est plus présente sur le terrain que les administrations compétentes a relevé Jonas Mounienguet, président du Comité permanent de l’Intersyndical du secteur commerce. « Nous sommes asphyxiés par la parafiscalité et les taxes », s’est-il insurgé.
Cette situation met en lumière la nécessité d’un dialogue constructif entre les autorités sanitaires et les acteurs du secteur commercial, pour trouver des solutions qui favorisent à la fois l’hygiène publique et le bon fonctionnement des entreprises. Une difficulté qui nécessite la synergie des différentes parties pour une issue favorable à tous.