Guy Patrick Obiang Ndong: «nous avons un début de saturation des structures sanitaires»
Avec 90 cas d’hospitalisation et une quinzaine de patients admis en réanimation, le ministre de la Santé, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, a annoncé sur le plateau de Gabon 24 ce mercredi 17 février 2021, un début de saturation des structures sanitaires du pays. Une déclaration qui vient rendre douteuse celle faite par le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba. Lequel se félicitait il y a encore quelques jours de l’amélioration de la qualité des plateaux techniques dans les hôpitaux.
Invité sur le plateau de la chaîne de télévision Gabon 24 pour parler des mesures gouvernementales récemment adoptées pour lutter contre la Covid-19, le ministre de la Santé, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, a fait part de l’inquiétude supposée des structures sanitaires chargées d’accueillir et de prendre en charge les personnes covid-19 positives du pays, face à la montée de nouvelles contaminations et par ricochet l’augmentation des cas d’hospitalisation.
« Allez-y dans les structures sanitaires aussi bien publiques que privées, nous avons un début de saturation. Ça veut dire que la situation est alarmante et inquiétante. Et face à cette situation, le gouvernement se doit d’agir, de prendre un certain nombre de dispositions qui visent à sécuriser et à protéger la population, d’où celles annoncées le 12 février », a-t-il laissé entendre.
Selon le bilan sur la situation épidémiologique du Gabon datant du mercredi 17 février, 90 personnes sont admises en hospitalisation, une quinzaine de patients sont en réanimation. Pour le ministre de la Santé la « situation est grave », pourtant dans son discours sur la seconde vague le 11 février dernier, le Chef de l’Etat présentait un discours plutôt optimiste. « Cette fois–ci encore, nos hôpitaux et nos équipes médicales sont prêts à livrer bataille face à cet ennemi (…) La qualité de nos plateaux techniques et de la prise en charge n’a cessé de s’améliorer », disait Ali Bongo Ondimba.
Au regard des chiffres présentés par le Copil-Coronavirus, on pourrait ne pas douter de la gravité de la pandémie de coronavirus, mais on a tout aussi envie de se demander, quel est le nombre de personnes admises en hospitalisation pour des pathologies telles que le paludisme, les maladies cardiovasculaires, le diabète ou l’insuffisance rénale? Lesquelles font chaque année, de nombreuses victimes au Gabon.
GMT TV