Guerre israélo-palestinienne : des demandeurs d’asile africains transformés en chair à canon par Israël
Le 7 octobre prochain, la guerre qui oppose l’Etat d’Israël au groupe armé palestinien Hamas entrera dans sa première année. Si la communauté internationale n’a de cesse de condamner l’usage indiscriminé de la violence par l’armée israélienne, l’Etat hébreu procéderait désormais au recrutement dans ses rangs des personnes en demande d’asile, contre une promesse de régularisation de leur situation.
C’est le journal israélien Haaretz qui a mis à nu les pratiques de l’armée israélienne. En effet, après une année de combats acharnés dans la Bande de Gaza, Tsahal envisagerait de mettre à contribution des demandeurs d’asile dans l’effort de guerre, dont l’essentiel serait constitué d’Africains,. Une pratique dénoncée par les Organisations non gouvernementales (ONG) locales, qui craignent que la contrepartie promise par Israël ne soit pas tenue.
Seulement 1% des demandes d’asile est accordé en Israël
Selon France 24 citant le média israélien, les demandeurs d’asile auraient initialement accepté de servir aux côtés des soldats seulement l’exécution des tâches n’ayant pas trait à l’engagement militaire. Une donne qui aurait désormais changé puisque ces personnes seraient envoyées sur le champ de bataille. France 24 indique que des sources militaires israéliennes auraient reconnu un recrutement organisé « avec des conseillers juridiques du domaine de La Défense ». Lesquels sources indiquent par ailleurs agir dans la légalité.
Cependant, cette situation inquiète particulièrement les ONG qui soupçonnent les autorités de n’être pas en mesure de respecter leur promesse de régulariser ceux qui auraient accepté de combattre. En effet, Israël dispose d’une politique de régularisation très stricte puisque sur les 30 000 dossiers en instruction, seul 1% ont une réponse favorable. « Nombreux sont ceux dont la demande d’asile n’est pas rejetée mais suspendue depuis cinq, dix ans, voire plus, les laissant dans une situation de vide juridique », indique Shira Abbo, directrice des politiques publiques de la Ligne d’urgence pour les réfugiés et les migrants à Tel Aviv, citée par France 24.