Gabon : Yves Fernand Manfoumbi plaide pour une meilleure inclusion des femmes en politique
Alors que le Gabon se prépare pour une séquence électorale cruciale marquant la fin de la Transition, la question de la représentativité des femmes dans les instances de décision refait surface. Yves Fernand Manfoumbi, 4ème vice-président du Parti démocratique gabonais (PDG), ancien ministre et ex-directeur général du Budget, a récemment appelé à une participation accrue des femmes aux prochaines élections. Un plaidoyer qui met en lumière l’importance de l’approche genre dans le processus électoral et la gouvernance nationale.
Dans une déclaration qui fait écho aux nombreux appels en faveur de la parité en politique, Yves Fernand Manfoumbi insiste sur l’importance d’impliquer davantage de femmes dans les hautes sphères décisionnelles. « Au XXIe siècle, il est primordial d’intégrer l’approche genre et de reconnaître que les femmes ont toute la légitimité d’aspirer à des postes de responsabilité », a-t-il affirmé.
L’ancien ministre met en avant la valeur ajoutée que les femmes peuvent apporter dans la gestion des affaires publiques et le développement national. Pour lui, il ne s’agit pas seulement d’une question de quotas ou de représentativité symbolique, mais d’une véritable reconnaissance de leurs compétences et de leur capacité à transformer positivement la société gabonaise.
Rompre avec les stéréotypes et élargir la base électorale féminine
Si la participation des femmes aux élections est souvent mise en avant, Yves Fernand Manfoumbi regrette une approche encore trop segmentée de leur rôle dans le processus électoral. Il estime qu’il est essentiel de ne pas se limiter aux traditionnelles associations de femmes commerçantes ou aux collectifs d’épouses de cadres et de fonctionnaires pour mobiliser l’électorat féminin. « Les femmes gabonaises sont bien plus que cela. Considérez-les dans toute leur grandeur », a-t-il lancé à l’endroit des candidats et des partis politiques.
Cette déclaration met en exergue la nécessité de briser les stéréotypes de genre en politique et d’encourager une participation des femmes dans toutes les sphères de la société.
Un enjeu électoral et un défi pour la démocratie gabonaise
Dans un pays où les questions de gouvernance et de réformes politiques sont au cœur des préoccupations, la place des femmes en politique reste un défi majeur. Bien que des progrès aient été réalisés ces dernières années avec la nomination de plusieurs femmes à des postes de responsabilité, leur représentativité au sein des institutions reste encore en deçà des attentes.
À quelques mois de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, le plaidoyer de Yves Fernand Manfoumbi s’inscrit dans un contexte où la nécessité d’une gouvernance plus inclusive se fait de plus en plus pressante. Reste à voir si cet appel sera entendu par les candidats et les partis politiques, et si des engagements concrets seront pris pour garantir une meilleure implication des femmes dans la vie publique.
GMT TV