A La UneDerniers articlesSOCIETE

Gabon : Vers l’interdiction de la conservation des cendres funéraires à domicile

Ecouter l'article

Le projet de Code de la Santé, actuellement en examen devant les chambres du parlement de transition au Gabon, introduit une mesure qui suscite déjà des débats. Il s’agit de l’interdiction de conserver les cendres funéraires à domicile. Cette disposition, inscrite à l’article 652 du projet de ladite loi avec pour but d’encadrer la pratique de la crémation dans notre pays. 

En son article 649, le projet de Code de la Santé précise que la crémation ne peut être effectuée qu’après présentation des dernières volontés testamentaires du défunt. Cependant, c’est l’interdiction de garder les cendres chez soi qui retient l’attention. Pourtant, cette mesure vise à éviter les dérives liées à l’utilisation des cendres dans des rituels privés ou non encadrés.

Crémation oui, mais pas de cendres à la maison !

Pour les autorités compétentes en tête desquelles le Pr. Adrien Mougougou, cette interdiction répond à des considérations sanitaires, éthiques et sociales. Si l’ouverture culturelle s’inscrit dans une volonté de moderniser les pratiques funéraires, il reste que la dignité des défunts est sacrée au Gabon. Ainsi, les cendres devront désormais être conservées dans des lieux dédiés.

Ces derniers sont des columbariums ou des cimetières. Pour le ministre de la Santé, cet encadrement participe à assurer un suivi approprié et prévenir tout usage inapproprié. Seulement, même au stade embryonnaire, cette décision ne fait pas l’unanimité. Certains y voient une atteinte aux libertés individuelles et aux traditions familiales, tandis que d’autres saluent une avancée. 

Le débat promet d’être animé au sein du parlement, où les députés devront trancher entre modernité et respect des coutumes.  En attendant l’adoption définitive du texte, la question de la gestion des cendres funéraires continue de diviser. Reflétant les tensions entre tradition et modernité dans un pays en pleine transition. Gageons que le consensus sera trouvé et la mise en application sans heurt.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GMT TV

Bouton retour en haut de la page