Gabon : un taux alarmant de 86 % de prévalence du cancer du sein

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, célébrée le 4 février 2025, le Programme national de prévention et de contrôle des cancers (PNPCC) a révélé un chiffre préoccupant : 86 % des cas de cancer diagnostiqués chez les femmes au Gabon concernent le cancer du sein. Un niveau de prévalence alarmant qui pose la question de la prévention, du dépistage et de la prise en charge de cette maladie, l’une des principales causes de mortalité chez les femmes.

Le cancer du sein, un fléau grandissant. Le cancer du sein, caractérisé par une prolifération anormale des cellules mammaires, est une pathologie dont l’issue peut être fatale en l’absence de prise en charge rapide. Malgré les efforts consentis par les autorités sanitaires, les chiffres du PNPCC montrent une incidence particulièrement élevée de cette maladie au sein de la population féminine. Ce constat met en lumière les défis persistants liés à l’accès au dépistage, aux infrastructures médicales adaptées et aux traitements adéquats.

Un enjeu de santé publique qui exige des actions concrètes

Face à ce taux de prévalence inquiétant, il est urgent de renforcer les campagnes de dépistage précoce, car un diagnostic tardif réduit considérablement les chances de guérison. Les professionnels de la santé insistent sur la nécessité de sensibiliser davantage les femmes à l’importance des examens réguliers et de l’autopalpation.

Outre la prévention, la création d’infrastructures spécialisées et l’amélioration des structures de prise en charge demeurent une priorité. À ce jour, les centres de traitement du cancer restent insuffisants sur l’ensemble du territoire national, rendant l’accès aux soins compliqué pour de nombreuses patientes, notamment celles vivant en zone rurale.

Un engagement de l’État à renforcer

Conscient du coût élevé du traitement du cancer, le gouvernement gabonais a mis en place une politique nationale de prise en charge gratuite des traitements via la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Une avancée significative qui permet à de nombreuses femmes d’accéder aux soins.

Toutefois, d’autres actions restent nécessaires pour endiguer cette crise sanitaire. Le gouvernement pourrait, par exemple, investir dans la recherche et l’analyse des facteurs de risque spécifiques au Gabon afin d’adapter les politiques de santé publique en conséquence.

En somme, le combat contre le cancer du sein doit être intensifié. Seule une approche globale intégrant la prévention, le dépistage précoce, l’amélioration des infrastructures et le renforcement des financements permettra de réduire significativement la prévalence de cette maladie et de sauver des vies. Affaire à suivre.